Livre - L'Indochine française pour tous
B 7754
Description
Livre
Impr. Paul Dupont
Albin Michel
Cros Louis 1920 - 2009
Presentation materielle : 519 p.
Dimensions : in-8°
PREMIÈRE PARTIE Le pays et les habitants. – Le colon c’est l’indigène, p. 7 L’Indochine française, par la variété de ses ressources et la densité de sa population, réunit les caractères essentiels des colonies d’exploitation. C’est la seule de nos possessions où les capitaux certains du concours d’une main-d’œuvre diligente et habile peuvent au choix s’invertir dans les entreprises les plus diverses du grand commerce, de l’agriculture scientifique et de la grosse industrie. Si l’on considère, d’autre part, que sa façade sur la Mer de Chine lui ouvre le nouvel accès de l’immense Pacifique et de l’Océan Indien, eux-mêmes en contact avec les terres les plus peuplées du monde, la question des débouchés qui s’impose à la production se trouve résolue ipso facto. C’est bien ici que les capitaux manœuvres par la technique sont assurés de travailler avec les plus grandes chances de réussite. DEUXIÈME PARTIE CHAPITRE PREMIER, p. 43 La grande série des C. – Caoutchouc, cotonnier, canne, coprah, café, cacaoyer, p. 43 Dans la prodigieuse variété des matières premières coloniales, des produits types se dégagent, que l’activité du marché mondial maintient au premier plan des transactions. Les six produits examinés dans ce chapitre représentent chaque année un mouvement de plusieurs milliards de francs ajoutés à des milliards d’installation. Chaque jour, de nouveaux capitaux sont sollicités et investis dans ces cultures. Il est donc indispensable que nous possédions sur chacune d’elles les éléments d’une rapide et substantielle information. CHAPITRE II, p. 134 Trois céréales concurrentes. – Riz, maïs, blé, p. 134 A ces trois céréales que l’on rencontre à la base de l’alimentation des hommes, il conviendrait d’en ajouter une quatrième: le mil, ou sorgho, qui intéresse plus particulièrement les populations africaines. Mais il n’y avait lieu de répéter ici pour le mil ce qui en a été dit dans un autre ouvrage de cette collection. D’autre part, concurrence ne signifie pas rivalité. En l’état actuel des transports, les contrées les plus reculées du monde participent au grand mouvement des échanges. Et si l’Europe accepte les riz asiatiques, l’Asie n’est pas indifférente au pain de froment des Européens. CHAPITRE III, p. 159 Les cultures secondaires. – Plantes utiles de l’alimentation et de l’industrie, p. 159 Ces cultures ne sont secondaires que par opposition à celles des chapitres précédents. En réalité, on s’apercevra que toutes sont intéressantes à des titres divers. Il n’y a pas aux colonies de cultures indifférentes. Toutes, sous une forme ou sous une autre, contribuent à la prospérité générale et il est possible de réussir « dans le poivre » comme on réussit « dans le caoutchouc ». Au surplus, il est bien rare que la grosse exploitation s’en tienne à la monoculture. La politique agricole de tous les œufs dans le même panier a donné trop de mécomptes pour être acceptée comme credo. CHAPITRE IV, p. 223 Le régime foncier. – La terre. Comment l’acquérir?, p. 223 Et voilà bien le pivot de toutes ces entreprises. La terre? Il va de soi qu’il faut l’acquérir; on ne la donne pas. Selon les cultures envisagées, il conviendra de bien la choisir et d’en extraire un devis de rendement après état des sommes à lui consacrer pour défrichement, canalisations, engrais, etc. C’est une opération à conduire sur place après une étude attentive. CHAPITRE V, p. 241 Qu’est-ce que la forêt ? – C’est le bois. C’est la distillation C’est le caoutchouc. C’est l’huile. C’est le papier. C’est le fruit, p. 241 La Forêt? Personne n’y songe, alors que tant de choses y aboutissent ou en dérivent. Il devient urgent d’envisager très sérieusement les ressources indéfinies – puisque renouvelables – que la sylve coloniale met à notre disposition. De ce côté, nous sommes riches. Il est paradoxal que nous nous conduisions comme des pauvres en quémandant à l’étranger les essences qui nous sont indispensables. Le problème d’une exploitation qui ne soit pas une destruction est facile à résoudre. Par l’usage trop souvent toléré des feux de brousse nous brûlons actuellement la chandelle – la forêt en l’espèce – par les deux bouts. C’est d’abord à cette criminelle imprudence qu’il faut nous opposer. Le reste ne relève que d’une bonne gestion servie par de sévères règlements administratifs. CHAPITRE VI, p. 261 Les ressources du cheptel et de la pêche. – L’Indochine n’est pas pays d’élevage, p. 261 L’Indochine ne se présente pas avec les caractères d’un pays d’élevage intensif. On ferait fausse route si l’on croyait rencontrer de ce côté un avenir du genre australien ou argentin. A la vérité, les trésors de l’élevage sont les seuls qui manquent à cette terre privilégiée. CHAPITRE VII, p. 274 La soie. – Un grave problème, p. 274 La soie, c’est encore de l’élevage à l’origine. Nous devons apporter une attention toute particulière à cette question au double point de vue de nos intérêts métropolitains et coloniaux. Des efforts, sur ce point sont à faire non seulement en Indochine mais partout où la sériculture peut être implantée. On verra que nous n’avons pas lieu de nous décourager. Aucun des éléments de cette importante industrie ne nous manque. À nous d’en savoir tirer parti. TROISIÈME PARTIE CHAPITRE PREMIER, p. 283 Après le sol, le sous-sol. – Sans le pétrole, les relations ne peuvent exister, p. 283 « Sans le pétrole les nations ne peuvent exister". Ces paroles sont celles de M. Elliot Alves, le directeur de la British Controlled Oil fields. Or, la France n’a pas de pétrole, donc… Mais n’allons pas verser dans le pessimisme. Si nous n’avons pas de pétrole c’est que probablement nous n’avons pas fait l’effort financier qui nous en eût procuré. Question d’argent, comme tout le reste, mais là, vraiment, question nationale où se trouve engagée l’existence même de notre pays. » CHAPITRE II, p. 341 Un jour viendra. – Bientôt, peut-être…, p. 341 « J’estime que le savoir et l’effort de tous les chimistes et industriels français doivent converger vers la solution de ce problème essentiel: rendre la France autonome au point de vue des carburants liquides. C’est la condition nécessaire de notre indépendance dans la paix comme dans la guerre. J’ai confiance que cette condition sera bientôt remplie ». (Professeur Sabatier, de l’Académie des Sciences. Prix Nobel de Chimie.) CHAPITRE III, p. 353 La houille. – Sa production augmente, sa faveur baisse, p. 353 Tout fait prévoir que le règne de la houille aura été court. Reine découronnée, elle ne sera pas pour cela reléguée dans l’oubli. Les services qu’elle peut rendre sont trop importants pour qu’on la délaisse complètement. La houille où qu’on la rencontre ne cessera jamais d’être une bonne affaire. L’Indochine française en cela plus favorisée que tant d’autres de nos colonies a mis la pioche sur le bon filon. Elle l’exploite et fait bien. Puissions-nous en dire autant de Madagascar. Le charbon est à la base de tant d’industries qu’on s’étonne des lenteurs de la prospection. CHAPITRE IV, p. 361 Les métaux. – Et, en général, l’industrie extractive, p. 361 Dans cette catégorie nous gardons quelques suprématies, le fer, les phosphates et les graphites par exemple. Nous pourrions en acquérir d’autres n’étaient la raréfaction de la main-d’œuvre et la difficulté des transports dans certaines de nos possessions. L’Indochine sans être une puissance de la métallurgie débute sous de bons auspices. Elle traite déjà quelques-uns de ses minerais comme la Nouvelle-Calédonie et comme bientôt, sans doute, Madagascar. Il est à peine besoin d’insister sur l’importance des capitaux qu’exigent les exploitations minières mûrement étudiées et bien conduites; ces exploitations laissent parfois des bénéfices impressionnants. Mais si la prudence et le calcul s’imposent c’est bien dans ce genre d’entreprises qui ne laissent de marge à aucun à peu près. QUATRIÈME PARTIE Les transports. – Terrestres, aériens, maritimes, p. 391 Le produit sans la route n’a plus de signification. Il reste localisé. C’est une matière consommable sur place et non exportable. Faites-moi de bonnes routes et je vous ferai de bonnes colonies. L’Indochine n’a pas cessé de suivre une politique routière qui explique en fin de compte sa prospérité économique. Ce n’est pas à dire qu’elle est parvenue à la perfection. Sur ce point on est toujours en retard de quelques kilomètres. Mais l’essentiel est de persister. La traction mécanique aujourd’hui généralisée a heureusement déclenché des activités qu’on n’eût osé prévoir il y a seulement vingt ans. La route évolue vers la motoroute. CINQUIÈME PARTIE Commerce et industrie. – Le chapitre des milliards, p. 413 On ne saurait imaginer un pays mieux placé que l’Indochine pour réaliser le bénéfice de ses productions. Les clients sont à sa porte et la mer convoyeuse baigne ses côtes sur 2.500 kilomètres. Il se rencontre encore que les grandes cités chinoises se trouvent dans son rayon d’action soit par terre, soit par l’Océan. Enfin, le Tonkin possède une ligne de transit avec le rail du Yunnan. Nous ne devons donc pas nous étonner de voir l’Indochine subir l’attraction du marché asiatique. Il faut déplorer toutefois que si puissamment favorisée pour certains articles l’Union ne laisse à la métropole qu’une part insignifiante parfois, réduite toujours. SIXIÈME PARTIE L’Indochine est une colonie difficile à défendre. – Il s’agit de veiller au grain, p. 429 Toute installation coloniale comporte des obligations. La mise en valeur des colonies est une formule insuffisante sans la mise en état de défense. Un trésor mal gardé est un trésor perdu. Et si l’on convient que l’Indochine est difficile à défendre c’est convenir du même coup qu’elle est difficile à garder. Pourquoi dissimuler cette vérité qui saute aux yeux des moins prévenus? Outillage colonial, prospérité coloniale, prestige colonial tout cela est bel et bon mais qui donc parle de protection coloniale? Qui s’en préoccupe? Il y a quelques années nous pouvions songer à défendre l’Indochine contre les envieux; nous devons penser aujourd’hui à la défendre contre elle-même. C’est un devoir supplémentaire qui nous incombe et qu’il faut avouer afin de n’avoir à regretter aucune carence. VOCABULAIRE COLONIAL Industrie, Commerce, Agriculture, Terminologie, Technologie (extrait), p. 469 TABLE DES MATIÈRES, p. 513