Livre - Bijoux berbères d'Algérie

E2A 65 17 / Camps C 180 / Camps C 1682

Description

Livre

Édisud

Camps-Fabrer Henriette 1928 - 2015

Assié Yvette

Presentation materielle : 143 p.

Dimensions : 31 cm

Parmi les unités géographiques qui forment l’Algérie, deux zones montagnardes fortement individualisées ont été retenues pour en servir de base à une étude comparative de l’orfèvrerie : la Grande Kabylie et l’Aurès. La Grande Kabylie représente, avec Moknine et Jerba en Tunisie, et la région de Tiznit dans l’Anti-Atlas marocain, l’un des trois foyers rigoureusement délimités de la bijouterie émaillée au Maghreb. L’Aurès, où l’émail est inconnu, connaît une orfèvrerie moulée et à décor incisé. C’est à travers la présentation comparée du travail des bijoutiers et des différents types de bijoux de ces deux régions que peut être abordé le problème de l’origine de l’orfèvrerie berbère, sans négliger les similitudes avec d’autres régions du Maghreb. On pourra s’émerveiller de constater que des techniques extrêmement anciennes, et d’origines très diverses, que les bouleversements de l’histoire du Maghreb vouaient à la disparition, aient pu, en se ruralisant dans quelques cantons montagneux isolés, perdurer jusqu’à nos jours. Aurès et Grande Kabylie apparaissent alors comme de véritables conservatoires : tandis que les bijoux de l’Aurès perpétuent les techniques de l’Antiquité, l’émaillage a pu être introduit par l’entremise des Andalous morisques et juifs chassés d’Espagne au moment de la Reconquista. Au-delà des influences et des apports étrangers, l’orfèvrerie rurale maghrébine témoigne largement d’un fonds commun et qu’il appartient à ce qu’il est convenu d’appeler la “ permanence berbèreˮ. Henriette Camps-Fabrer, née en Algérie où elle réside jusqu’en 1969, est directeur de recherche au C.N.R.S., docteur ès Lettres (préhistoire). Elle fut responsable du département d’Ethnographie berbère au C.R.A.P.E. (Centre de Recherche d’Anthropologie, de Préhistoire et d’Ethnographie.) d’Alger de 1960 à 1969. Spécialiste de l’industrie osseuse préhistorique et de l’art mobilier préhistorique d’Afrique du Nord et du Sahara, elle réunit plusieurs colloques internationaux, tout en participant à l’Encyclopédie berbère. Auteur d’un ouvrage de référence sur les bijoux de Grande Kabylie, aujourd’hui épuisé, elle contribua à l’enrichissement des collections ethnographiques du C.R.A.P.E. et du musée du Bardo d’Alger.

CAMPS-FABRER Henriette, Avant-propos, p. 7 Introduction, p. 9 Le pays, p. 11 LE TRAVAIL DU BIJOUTIER Villages de bijoutiers en Grande Kabylie, p. 15 Le bijoutier kabyle, p. 17 Villages et bijoutiers de l’Aurès, p. 19 Les matériaux employés, p. 21 Outils et techniques, p. 27 Le titre de l’argent, la garantie, p. 53 LES BIJOUX Les bijoux et le vêtement, p. 57 Les diadèmes, p. 61 Les jugulaires de l’Aurès, p. 65 Les boucles d’oreilles, p. 67 Les fibules, p. 73 Les colliers, p. 93 Les bagues, p. 101 Les ceintures, p. 103 Les bracelets, p. 105 Les chevillères, p. 113 ÉVOLUTION ET ORIGINE DES BIJOUX KABYLES ET AURASIENS Évolution de l’orfèvrerie berbère, p. 121 Origine des bijoux de l’Aurès, p. 123 Origine de l’orfèvrerie émaillée, p. 127 Lexique des termes berbères, p. 137 Bibliographie, p. 139

Bibliogr. p. 139-143