Livre - Messagers du désastre
940 BEC
Description
Livre
Fayard
Becker Annette 1953 - ...
Presentation materielle : 1 vol. (287 p.)
Dimensions : 24 cm
Dès 1941, une poignée d’hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l’ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu’incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d’une façon inédite l’un des points les plus sensibles de l’histoire : comment convaincre de l’impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d’une extermination comparable. Pourquoi alors n’a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu’à l’adoption par l’ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu’aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel, le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l’abominable. Depuis 1945, au vu de tant d’événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ? Dès 1941, une poignée d’hommes, dont Raphael Lemkin, un juriste juif, et Jan Karski, un catholique résistant, perçurent l’ampleur de la destruction des Juifs au sein des crimes de la Seconde Guerre mondiale. Mais ils ne rencontrèrent qu’incompréhension et rejet. Forte de son regard de spécialiste de la Grande Guerre, Annette Becker éclaire d’une façon inédite l’un des points les plus sensibles de l’histoire : comment convaincre de l’impensable ? Pendant la Première Guerre mondiale, les Arméniens avaient déjà été victimes d’une extermination comparable. Pourquoi alors n’a-t-on pas voulu voir ce que Lemkin cherchait à nommer et faire reconnaître depuis les années vingt et trente jusqu’à l’adoption par l’ONU en 1948 de la " Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide " ? Ce livre replace dans le temps long, jusqu’aux films et fictions littéraires récentes - telles celles de Claude Lanzmann ou Yannick Haenel, le combat de ces hommes qui, du génocide des Arméniens à celui des Juifs, se sont battus pour faire voir au monde et condamner l’abominable. Depuis 1945, au vu de tant d’événements tragiques, avons-nous réellement compris leurs messages ? Annette Becker est professeure à l’université Paris-Nanterre. Spécialiste des violences de guerre exercées contre les civils, elle a publié de nombreux ouvrages qui relient les Première et Deuxième Guerres mondiales, reposant notamment sur les représentations artistiques et littéraires. Son livre Les Cicatrices rouges, 1914-1918, France et Belgique occupées (Fayard. 2010) s’est imposé comme une référence.
INTRODUCTION : L’innommable est innommable, p. 11 CHAPITRE PREMIER. KARSKI LE COMBATTANT, LEMKIN LE JURISTE 1939-1940 Lemkin ou les armes de l’intellect, p. 22 Karski rencontre le « problème juif » de Pologne, p. 31 New York, Comité d’urgence pour l’aide aux universitaires étrangers déplacés, boîte 87, dossier n° 39, Raphael Lemkin : refusé, p. 40 CHAPITRE II. KARSKI DÉCOUVRE L’ANÉANTISSEMENT DU MONDE DE LEMKIN 1941-1942 « Un crime sans nom » (Churchill), p. 43 « Warning : some images may cause distress » « Attention, ces images sont très perturbantes », p. 48 « Pour nous, c’était la guerre et l’occupation. Pour eux, c’était la fin du monde » (Karski), p. 56 Pourquoi Karski ?, p. 59 « Le spectacle d’un peuple expirant » Karski à Varsovie et Izbica, p. 74 « Les statistiques ne saignent pas. Savez-vous ce qui compte ? Le détail. Le détail seul compte » (Arthur Koestler), p. 90 CHAPITRE III. FLASH-BACK : DES VIOLENCES AUX MYTHES, D’UNE GUERRE, L’AUTRE 1942-1914 « La guerre des nazis contre les Juifs. La nouvelle barbarie. Réponse au monde civilisé », p. 96 Lemkin activiste du droit : Juifs et Arméniens pendant et après la Grande Guerre, p. 112 1933 : Lemkin et l’invention du « crime de barbarie » et du « crime de vandalisme », p. 127 CHAPITRE IV. DONNER UN NOM AU CRIME SANS NOM : LEMKIN ET KARSKI AUX ÉTATS-UNIS 1943-1945 Une « conspiration du silence », p. 137 Lemkin face au déni : trouver les mots, p. 152 La création d’un barbarisme : génocide, p. 159 Lemkin à la manœuvre : de 1944-1945 à 1914-1918, p. 163 « Un cri d’horreur venu des abysses », p. 172 « Le cauchemar qui est la réalité », p. 175 CHAPITRE V. LA GUERRE EST FINIE : PLEURER LES MORTS, RETROUVER LES VIVANTS, JUGER LES CRIMINELS « Tous anéantis, plus de famille », p. 180 Un triomphe fort modéré : le terme « génocide » de 1945 à 1948, p. 185 Singularité du génocide des Juifs ?, p. 192 Vers la « Convention pour la prévention et la punition du crime de génocide » Paris, 1948, p. 194 Les Arméniens s’approprient le mot « génocide », p. 203 « M. Lemkin du génocide » (Mgr Roncalli), p. 206 « J’étais seul, sans argent, dans un pays étranger. Je devrais recommencer ma vie » (JanKarski), p. 208 Monsieur le Professeur Karski, p. 211 CHAPITRE VI. DEVENIR KARSKI, DEVENIR LEMKIN 1978-2018 « Tous les Juifs assassinés sont devenus ma famille. », p. 216 Les Karski de Claude Lanzmann 1978-1985-2010, p. 222 Karski et Lemkin entrent en littérature, p. 230 Karski de nouveau polonais, p. 234 CONCLUSION : Arméniens, Juifs, Tutsi du Rwanda, p. 237 NOTES, p. 243 INDEX, p. 277 REMERCIEMENTS, p. 283 TABLE DES MATIÈRES, p. 285
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