Livre - Mille ans d'histoire des Tsiganes

1B GIP 22 / B 5379

Description

Livre

Fayard

Vaux de Foletier François de 1893 - 1988

Presentation materielle : 283 p.

Dimensions : 22 cm

Quand les Tsiganes apparurent sur les chemins de l’Occident, au quinzième siècle (plus tôt en certains endroits), ils suscitèrent une curiosité intense. Quel était ce peuple ? D’où venait-il ? Quelle langue parlait-il ? Quelle organisation possédait-il ? Quelles étaient ses croyances ? Bien des hypothèses ont été émises et les Tsiganes que l’on interrogeait se sont souvent appliqués eux-mêmes à brouiller les pistes et à rendre tout ce qui les touchait plus mystérieux encore. Pour ce livre, si neuf, si original, M. de Vaux de Foletier apporte aux questions que l’on s’est posées toutes les réponses qu’il est possible de donner. Les Tsiganes viennent de l’Inde du nord. La date du premier départ est inconnue. On la situe avec vraisemblance au IX" siècle, car au X0, les Tsiganes déjà établis en Iran y jouissent d’une réputation de musiciens indispensables dans toutes les fêtes. Mais on les accuse aussi d’être maraudeurs et pillards. Et c’est la grande dispersion. Les Tsiganes apparaissent en Galilée, au Yémen, en Egypte, en Espagne, en Crète, en Grèce, en Valachie, puis en Allemagne, en Suisse, en France, en Italie. En 1421, le registre de l’échevinage d’Arras fait mention de la venue d’une trentaine d’entre eux. En 1514, on en trouve en Angleterre et une enquête révèle que, parmi eux, on a remarqué une femme qui dit des choses extraordinaires en lisant dans les lignes de la main. Et puis, ils sont partout. Pas toujours accueillis de bon cœur. Pas toujours tolérables, car ils sont trop souvent mendiants et voleurs et bien des querelles sanglantes opposent les familles et les bandes. Mais les enlèvements d’enfants semblent une légende. On ne saurait, en une courte présentation, donner même un aperçu sommaire de l’incroyable richesse de ce livre et des surprises qu’il réserve au lecteur. Car enfin personne n’a jamais écrit rien de plus révélateur, de plus pittoresque, de plus amusant, de plus dramatique aussi sur ces Tsiganes tantôt attirants, tantôt inquiétants, toujours mystérieux, souvent persécutés. Tout ce qu’on peut savoir d’eux est dit : autorité des chefs, religion, goût des armes, musique, danse, bonne aventure, divination, magie, art de guérir, ressources honnêtes (maquignonnage, dressage d’animaux, travail du métal, vannerie, commerce ambulant), mœurs, coutumes, vie de famille, etc. : tout est raconté avec un talent et un art qu’on admire. Même on va se permettre de souffler un peu sur les ténèbres et d’en dissiper quelques pans. 1I n’existait pas chez les Tsiganes de nom de famille, mais seulement des noms de baptême. Toutefois, après un long séjour dans un pays, les habitudes de ce pays déteignent sur les gens venus d’ailleurs. Il y eut donc des Tsiganes qui s’appelaient Martin, Moulin, La Prairie, Lallemand et Langevin... Un peu de prosaïsme ne nuit pas à la poésie. Ces noms si répandus n’empêchent pas Baudelaire d’écrire : « La tribu prophétique aux [prunelles ardentes Hier s’est mise en route, emportant [ses petits. » L’AUTEUR : François de Vaux de Foletier, né en 1893 à Noyant (Maine-et-Loire), a dirigé successivement les Archives de la Vienne, de la Charente-Maritime, de la Seine-Maritime, enfin du département de la Seine et de la Ville de Paris. Il a écrit de nombreux ouvrages d’histoire. Depuis sa sortie de l’École des chartes il s’intéresse aux Tsiganes. Il a écrit sur ce sujet de nombreux articles et, sous le titre « Les Tsiganes dans l’ancienne France », il a retracé l’aventure des errants dans notre pays depuis leur apparition sous le règne de Charles VI jusqu’à la Révolution. Il fait partie du comité de l’Association des Études Tsiganes et il est membre de la Gypsy Lore Society

AVANT-PROPOS, p. 7 1. LES ORIGINES, p. 13 Noms multiples d'un peuple, p. 13 Hypothèses et légendes, p. 18 Recherches sur la langue des Tsiganes, p. 25 2. DE L'INDE A L'EUROPE BYZANTINE, p. 29 L'Inde, p. 29 De l'Iran à la Méditerranée, p. 33 Dans les pays byzantins, p. 37 3. MIGRATIONS ET DISPERSION DES TSIGANES, EN EUROPE ET AU-DELÀ DES MERS, p. 42 Depuis les Balkans jusqu'en Allemagne et en Suisse, p. 42 En France, aux Pays-Bas et en Italie, p. 45 Dans la péninsule ibérique, p. 50 Dans les îles britanniques, p. 52 Dans les Pays scandinaves, p. 53 En Pologne, Pays baltes et Russie, p. 54 Dans les colonies d'Afrique et en Amérique, p. 55 4. CONFLITS AVEC LES SEDENTAIRES, p. Griefs des populations, p. 58 Conflits avec les sédentaires, p. 58 Crimes et délits divers, p. 59 Aventuriers et Tsiganes, p. 72 5. LES TSIGANES ET LES POUVOIRS PUBLICS, p. 76 Expulsions et répressions, p. 76 Le « Despotisme éclairé » et l'assimilation forcée, p. 83 L'esclavage dans les principautés roumaines, p. 86 6. LES CHEFS TSIGANES, p. 90 7. LA RELIGION, p. 102 Les pèlerins, p. 102 Les sacrements et les rites, p. 106 La position des Églises, p. 110 8. DANS LES ARMEES, p. 116 Le Boat des armes, p. 116 En campagne et en garnison, p. 118 9. MUSIQUE ET DANSE, p. 127 10. BONNE AVENTURE. MAGIE. ART DE GUÉRIR, p. 142 Divination, p. 142 Le trésor caché, la Grande Farce et les conjurations, p. 149 Art de guérir et magie blanche, p. 154 Médecine vétérinaire, p. 159 11. RESSOURCES ET MÉTIERS DIVERS DES TSIGANES, p. 161 Aumônes publiques et privées, p. 161 Maquignonnage, p. 163 Animaux savants, p. 165 Spectacles et sports, p. 166 Arts du métal. Bois et vannerie. Commerce ambulant, p. 167 La pêche en mer, p. 171 Métiers de sédentaires, p. 172 12. MŒURS ET COUTUMES, p. 177 Habillement, p. 177 Alimentation, p. 184 Le voyage et la demeure, p. 188 La famille, p. 195 Noms de personnes, p. 203 13. TSIGANES ET NON-TSIGANES, p. 213 14. LES TSIGANES DANS LA LITTÉRATURE, p. 225 BIBLIOGRAPHIE, p. 244

Bibliogr. p. 245-278