Livre - N° 328 - août-septembre 2022 - Folkboat : un classique pour tous

JAFFRY Gwendal, ÉDITORIAL « Cela qui ne peut être peint », p. 42 ENTRETIEN : YANN MAUFFRET « Aucun pays n’a su recréer son histoire comme la France », p. 8 Yann Mauffret n’est pas seulement un talentueux charpentier de marine et un patron de chantier naval reconnu, c’est un passionné du bateau, de l’histoire, des savoir-faire, un féru de navigation qui appareille dès qu’il le peut à bord de son « Seagull » pour vivre la poésie de la mer – forcément à la voile pure. Quarante ans après qu’il a rejoint le chantier du Guip naissant, et fort de dizaines de restaurations exemplaires mais également de constructions d’envergure, il revient pour nous sur la vitalité du mouvement autour du patrimoine maritime, les perspectives d’avenir, mais également les difficultés de son secteur comme le recrutement ou la ressource en bois, NIGEL PERT sans oublier le combat pour la conservation d’une flottille. PIERREFEU Sandrine, Passer Suez. À travers un canal et son histoire, p. 22 Un peu moins de 200 kilomètres de voie d’eau entre deux mondes, qu’empruntent une cinquantaine de navires tous les jours entre la méditerranée et la mer rouge… seconde capitaine à bord du grand voilier fleur de passion, l’autrice de ces pages nous embarque pour franchir le canal de Suez à notre tour, en feuilletant son histoire, depuis les passages ouverts au temps des pharaons jusqu’à la voie creusée par les ouvriers de Ferdinand de Lesseps dans les années 1860. Un perpétuel et immense chantier, clef d’une mondialisation à la merci des sables et des eaux. Marie Détrée : à la pointe du feutre, p. 42 Connue pour ses œuvres très colorées à la gouache, représentant ambiances portuaires, salles des machines ou marins à la manœuvre sur les ponts des bateaux militaires à bord desquels elle embarque régulièrement, Marie Détrée-Hourrière, peintre officielle de la marine depuis 2010 (cm 279) s’est essayée récemment à une autre technique, le feutre. Courbes, droites et hachures créent ainsi de fascinants paysages au fil des pages des grands cahiers de cette artiste voyageuse. BÉQUIGNON Jean-Yves, Tempête de 1930. Météo-France remonte le temps, p. 58 Les travaux d’Alain Pichon sur la tempête mémorable de septembre 1930, qui vit le naufrage de vingt-sept dundées thoniers, perdus corps et biens, et la disparition de deux cent treize marins, ont bénéficié de nouveaux outils informatiques de météorologie qui ont permis de mieux comprendre cet événement historique. Les calculateurs de Météo-France apportent ainsi un éclairage précieux sur les conditions dantesques sobrement évoquées par les rapports de mer. RASPIENGEAS Jean-Claude, Une vie sur l’eau. Le monde des bateliers, p. 70 À rebours de la frénésie et de l’impatience contemporaine, Jean-Claude Raspiengeas a embarqué avec les mariniers d’aujourd’hui. De paris au havre, de Bâle à Rotterdam, sur le canal du midi ou sur le Rhin, il raconte le huis clos nomade de ces « vies sur l’eau », un monde méconnu et étonnant, en mutation incessante. Voici le récit de son premier embarquement, à bord du Milanko, un vraquier de 84 mètres de long, avec le capitaine, Jean-Baptiste, sa femme Nadia, leur petit garçon Nino, et le matelot émir – sans oublier le chien du bord, Willy. Jean-Claude Raspiengeas est journaliste, écrivain et critique littéraire. Il a débuté aux « Nouvelles littéraires », puis est devenu grand reporter à « Télérama » avant de rejoindre la rédaction de « La Croix ». Il y travaille maintenant comme grand reporter, et une partie des récits rassemblés dans « Une vie sur l’eau » est parue sous forme d’une série estivale dans ce quotidien. Ce livre succède au passionnant « Routiers », également paru chez L’Iconoclaste, en 2020. PLESSIS Gildas, Folkboat. Un classique pour tous, p. 78 C’est un petit voilier aux lignes classiques, certes, souvent vernis, mais il est tout sauf snob ! Modeste, mais marin et agile, le petit Folkboat a été conçu en suède en 1941. Ce monotype emblématique de la plaisance populaire a été construit à des milliers d’exemplaires, permettant à ses équipiers de régater ou d’explorer îles et archipels sur des unités élégantes, légères et savamment construites. Il a aussi inspiré l’auteur de cet article, architecte naval de bateaux contemporains qui évoque, le temps d’un embarquement, l’actualité de ce plan intemporel. CHARPENTIER Laurent, Une chambre à soi. Chez Marie-Claude, p. 92 Chez Marie-Claude, la passion de la mer remonte à l’enfance, à ses vacances à Dinard, où elle est née, aux premiers bords dans la baie et aux régates disputées, jeune fille, avec les vieux briscards de la région… après son mariage, elle a renoncé à ces élans marins et ce n’est que quatre décennies plus tard, revenant seule à Dinard, que Marie-Claude a pu renouer pleinement avec ce monde qui lui est si cher. En quelques années, comme pour rattraper le temps passé, elle a réuni une extraordinaire collection d’objets et d’œuvres d’art maritimes, qu’elle a accepté de nous dévoiler. VADON Catherine, Les requins. Seigneurs menacés, p. 98 Sillonnant les océans depuis 400 millions d’années, les requins présentent une remarquable adaptabilité, des capacités physiques exceptionnelles et un système électro-sensoriel de haute précision. Dans le monde occidental, ces animaux emblématiques traînent dans leur sillage, depuis des siècles, les seigneurs une sale réputation – le mot « requin » suffit à vider une plage ou à remplir une salle de cinéma… à l’inverse, les squales étaient révérés en Océanie. Aujourd’hui, de nombreuses espèces de ces prédateurs apparemment irrésistibles sont menacées de disparition, victimes de la surpêche. LES NOUVELLES DU MONDE MARITIME, p. 110 L’épave médiévale de la Gironde, p. 111 Le flambart Saint-Rémi /Charpentiers des champs, p. 112 Vent d’Ouest en Provence / Lancements d’Enfer, p. 113 Un bac à Mareuil / Nouvelles voies du vin sur l’eau, p. 114 Lois McClure se retire sur la berge, p. 115 We Explore / Huître et climat / Fermes de poulpes, p. 116 Trois siècles de médecine navale française, p. 117 Polaris / Les Terres australes à Brest, p. 118 Le prix COAL prend la mer / Expos d’été, p. 119 LA CHRONIQUE DE JEAN-LOUIS ÉZINE, p. 120 L’ŒIL DE NICOLAS VIAL, p. 121 LIVRES UNE CHAMBRE À SOI, p. 122 COURRIER, TRIBUNES, p. 124