Livre - Le peuple invisible

956 KAR

Description

Livre

Éditions Thaddée

Karatas Milène Sinem 1984 - ...

Insel Ahmet 1955 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (119 p.)

Dimensions : 19 cm

Le « peuple invisible », étrange et troublante expression pour désigner les Arméniens de Turquie. Ces Arméniens qui se cachent encore un siècle après le génocide de 1915, sont révélés ici à travers seize entretiens. Fethiye Çetin, avocate célèbre, raconte : « C’est à un âge avancé que ma grand-mère m’a transmis son secret. J’avais alors environ vingt-quatre ans. J’ai appris qu’elle était arménienne et tout le poids qu’elle a porté ». Le cas d’Ahmet Abakay, journaliste turc renommé, est tout aussi éclairant. Sa mère lui confie à la fin de sa vie qu’elle n’est pas une Turque alévie mais une Arménienne. Il ose rendre publique l’histoire de sa famille. Certains de ses membres, scandalisés, l’ont menacé. Les vérités ne sont pas toutes bonnes à entendre. Certains Turcs qui découvrent leurs origines arméniennes, refusent de l’assumer. On mesure le choc de se retrouver brutalement de l’autre côté du miroir, parmi une population persécutée et méprisée. Mais les langues se délient et la société civile turque, courageusement, commence son travail de mémoire. Cependant, l’État turc reste farouchement négationniste. MILÈNE SJNEM KARATAS, née à Ankara en 1984, est journaliste pour la télévision et la presse écrite. Elle travaille en Turquie et en France, où elle vit actuellement.

INSEL Ahmet, PRÉFACE, p. 7 AVANT-PROPOS, p. JI PROLOGUE, p. 13 QUI SONT CES ARMÉNIENS ?, p. 15 KONUK Mahmut, L’État nous avait fichés comme “ Arméniens ”, p. 25 ÇETIN Fethiye, « J’ai donc décidé de raconter une histoire, celle de ma grand-mère. », p. 33 ILHAN Akgün, « Anahit a été la première Arménienne que j’ai rencontrée »., p. 39 YASULKAL Artin, « Quel autre choix avions-nous que de nous cacher ? », p. 42 Ayşe K. « L’odeur du sang, ce soir-là répandu … », p. 43 Emine T., « Nous ne pouvions pas devenir fonctionnaires. », p. 45 KEÇICIOĞLU Harun, « Je me sens l’homme le plus heureux, le plus riche du monde. », p. 51 BAĞDAT Hayko, « Qu’ils nous appellent comme ils le veulent, nous, nous savons qui nous sommes. », p. 54 ŞENSEVER Levent, « La mort de Hrant marque le début d’une “ nouvelle ère ” », p. 63 TUFAN Mesut, « L’un de mes meilleurs amis était arménien. », p. 71 HERMON ARAKS Raffi, « N’oublie pas que tu es originaire de Turquie, et n’oublie pas aussi que tu es arménien. », p. 81 ABAKAY Ahmet, « Pendant 82 ans, la peur avait fait taire ma mère. », p. 90 UN RELIGIEUX ARMÉNIEN, « Il fallait tuer pour survivre. », p. 103 ÇETINOGLU SAIT, « C’est le 100ème anniversaire du génocide. », p. 106 GÜLISTAN S., « C’est ma mère qui m’a raconté cette histoire. », p. 116 MUSTAFA K., « Lors des évènements de 1915. », p. 117 ÉPILOGUE, p. 118