Livre - Tunis

B 5406

Description

Livre

L'Harmattan

Sebag Paul 1919 - 2004

Presentation materielle : 685 p.-[16] p. de pl.

Dimensions : 24 cm

Tunis ne fut d'abord, sous le nom de Tunes, qu'une modeste bourgade dans l'ombre de la Carthage punique et de la Carthage romaine. Après la conquête arabe. Carthage, détruite, est vouée à la solitude et Tunis prend son essor. Dans le haut Moyen ge, alors que la capitale du pays est Kairouan ou Mahdiya, elle n'est encore que le chef-lieu d'une province. Mais au XIII siècle, sous les sultans hafsides, elle éclipse ses rivales et accède au rang de capitale d'un royaume plus grand que la Tunisie actuelle, puisqu'il englobe, à l'est, la Tripolitaine, et à l'ouest, le Constantinois. Plus peuplée, Tunis s'agrandit : à la ville primitive, la Médina, viennent s'ajouter au nord et au sud deux importants faubourgs. A la fin du XVI siècle, le pays devient une province de l'Empire ottoman, mais il ne tarde pas à retrouver, sous les deys et les beys une indépendance de fait. Tunis, dont la population est renouvelée par des apports ethniques Turcs et Andalous - ne s'étend guère, mais de nombreuses constructions - mosquées, medersas, zâwiyas, turbas, palais - en enrichissent la parure monumentale. A la fin du XIX siècle, l'institution du protectorat français fait entrer la ville dans l'orbite de I'Occident. D'importantes colonies européennes viennent se mêler à la population autochtone, musulmane et juive. A la vieille ville, ville arabe, se juxtapose une ville moderne, ville européenne, d'année en année plus étendue. Alors que dans la vieille ville l'économie traditionnelle survit avec ses corporations d'artisans et de commerçants groupées dans les souks, la ville moderne, dotée d'un port, reliée à l'arrière-pays par de voies ferrées et des routes, devient un grand centre industriel, commercial et financier. L'accession du pays à l'indépendance entraîne l'exode des diverses minorités, mais la population musulmane ne cesse de s'accroître dans une ville réunifiée où s'estompent peu à peu les traits hérités de la période coloniale. Faisant appel à des sources variées, l'auteur s'est attaché à tracer un tableau complet de la ville à chaque moment de son histoire. Par sa précision et sa rigueur ce livre répondra aux exigences du monde savant et il intéressera un large public. A ceux qui vivent dans la Tunis d'aujourd'hui et sont curieux de son long passé, s'ajouteront tous ceux qui, maintenant dispersés à travers le monde, voudront retrouver la Tunis où ils ont vécu.

Bibliogr. p. 677-681