Livre - La relation d'enquête comme relation sociale
300 PAP
Description
Livre
Hermann
Presses de l'Université Laval
Papinot Christian
Presentation materielle : 1 vol. (VIII-254 p.)
Dimensions : 23 cm
Cet ouvrage a pour objet d’analyser les conditions de production des données d’enquête en sciences sociales à partir de la question centrale de la relation d’enquête comme relation sociale. Quel statut ont les données d’enquête ? Comment sont-elles empiriquement produites ? Le premier chapitre est une mise en perspective historique de l’émergence de la question afin de comprendre comment se sont imposés le modèle positiviste d’un « observateur témoin invisible » et les stratégies de neutralisation des situations d’enquête qui en découlent. Le deuxième montre que cette dénégation de la relation d’enquête comme relation sociale constitue encore un idéal persistant de pratiques de recherche contemporaines. Le troisième établit un programme de rupture avec cet idéal positiviste en faisant de l’analyse réflexive de la relation d’enquête comme relation sociale une condition d’intelligibilité des données produites. Le quatrième présente enfin différentes manières de procéder à l’analyse des relations sociales d’enquête comme levier de compréhension de l’objet. Christian Papinot, sociologue du travail, est professeur à l’Université de Poitiers (France). Il a développé depuis ses premières recherches à Madagascar une réflexion épistémologique continue sur la démarche de recherche en sciences sociales. Ses recherches actuelles portent sur les nouvelles mobilisations au travail dans la mondialisation, en France et au Québec.
Remerciements, p. XI Introduction, p. 1 De « l’enracinement social du sociologue », p. 4 Une épistémologie au service de la compréhension de l’objet, p. 6 Projet et plan de l’ouvrage, p. 8 CHAPITRE 1 - L'EMERGENCE DE L'OBSERVATEUR DANS LE CHAMP DE L'OBSERVATION, p. 13 L’émergence récente d’une sociologie empirique, p. 14 1.1. Des prémisses oubliées d'analyse réflexive de la situation d'enquête, p. 18 1.2. Naissance de "l'ethnographie moderne" et du mythe malinowskien "d'indigénisation" du chercheur, p. 23 1.3. De Griaule à Maget, la neutralisation de la situation d'enquête dans l'ethnographie française, p. 29 1.4. Décolonisation et émergence de l’observateur dans le champ de l’observation, p. 44 Conclusion : un modèle positiviste de l’observateur consubstantiel d’une ethnologie anhistorique, p. 48 CHAPITRE 2 - NEUTRALISATION DE LA SITUATION D'ENQUETE ET PERSISTENCE DU MODELE DE L'OBSERVATEUR TEMOIN INVISIBLE, p. 53 2.1. "LE manuel", un exemple de modèle positiviste contemporain en initiation de l'enquête, p. 55 2.2. Le contournement du questionnement réflexif par le recours aux vertus supposées d'une instrumentalisation technique, p. 58 2.3. Apparier enquêteurs et enquêtés : la délégation de l'enquête comme tactique, p. 69 2.4. La « tactique du caméléon » comme neutralisation de la situation d’enquête, p. 73 2.5. Observation participante clandestine et neutralisation de la situation d’enquête, p. 77 2.6. Des logiques d’action aux logiques de connaissance : mesurer, évaluer le degré de perturbation de l’observateur, p. 90 Conclusion : des réponses mécaniques à une question épistémologique, p. 96 CHAPITRE 3 - QUEL DEPASSEMENT DU MODELE POSITIVISTE ?, p. 107 3.1. Le renversement épistémologique de Georges Devreux, p. 108 3.2. Les effets de la situation d'enquête comme révélateurs de logique endogènes, p. 111 3.3. Sortir de l'alternative entre fausseté et vérité des données de l'enquête, p. 116 Conclusion : Quel statut pour les données d’enquête ?, p. 122 CHAPITRE 4 - LA DISTANCE SOCIALE ENQUETEUR/ENQUETE COMME LEVIER DE COMPREHENSION DE L'OBJET, p. 131 4.1. L'analyse réflexive, pour quoi faire ?, p. 132 4.2. Quelle définition de la situation d'enquête ?, p. 136 4.3. Le rétablissement de la "bonne" distance par les enquêtés, p. 141 4.4. Engager l’enquête, en redéfinir les frontières, p. 146 4.5. L’altérité du chercheur comme vecteur : la compréhension du groupe par ses « frontières », p. 181 4.6. Documents photographiques et confrontations de points de vue heuristiques, p. 203 Conclusion : A propos d’incidents productifs, p. 229 Conclusion, p. 235 Références bibliographiques, p. 241