Dimanche 14 juillet - Fermeture exceptionnelle du fort Saint-Jean à 16h

Nous vous informons que le fort Saint-Jean et l'accès à l'exposition « Des exploits, des chefs d'œuvres » seront exceptionnellement fermés à partir de 16h le dimanche 14 juillet.
Le musée et les expositions « Paradis naturistes », « Méditerranées », « Passions partagées » et « Populaire ? » resteront ouverts aux horaires habituels.

Livre - Dénaturalisés

944 ZAL

Description

Livre

Éditions du Seuil

Zalc Claire 1971 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (388 p.)

Dimensions : 24 cm

"La France aux Français" : ce fut l'une des premières mesures mises en œuvre par le gouvernement de Vichy. Les dénaturalisations ont été prévues par la loi du 22 juillet 1940. Cette loi, rétroactive, visait potentiellement tous les Français naturalisés depuis 1927 : plusieurs centaines de milliers de personnes, peut-être 1 million, étaient visées et, même s'ils n'étaient pas cités dans le texte de la loi, les juifs en premier lieu. A partir d'une étude d'une ampleur inédite dans les archives nationales et locales, Claire Zalc livre une puissante analyse des effets de la loi du 22 juillet 1940, depuis la signification qu'elle a prise pour ceux qui l'ont appliquée (magistrats de la commission de Révision des naturalisations, préfets, maires, etc.) jusqu'à ses conséquences pour ceux qui l'ont subie et se sont vus retirer la nationalité française. Si la loi de juillet 1940 est silencieuse sur les motifs du retrait de la nationalité et ne mentionne pas les Juifs, la conclusion de Claire Zalc est sans appel : "La mention israélite non seulement identifie, signale, stigmatise, mais surtout, elle établit la décision. " Les Français originaires d'Europe de l'Est, supposés juifs, ont été les plus visés : ainsi se dessinent les visages des "mauvais Français". Si 15 000 personnes ont finalement été exclues de la nationalité, ce sont des dizaines de milliers d'autres qui ont été ciblées par l'enquête administrative et policière, rendant les Juifs plus visibles, plus vulnérables aux persécutions et à la déportation. Claire Zalc établit aussi nettement que le refus opposé par Vichy à la pression des autorités allemandes en faveur d'une dénaturalisation de masse en 1943 ne résultait pas d'une volonté de protection des naturalisés, mais du souci d'affirmer sa souveraineté et de conserver jusqu'au bout la maîtrise du processus.

Contient un choix de documents Bibliogr. p. 371-383. Notes bibliogr.