Exposition La Flore de A à Z
Préparez votre projet pédagogique
- Affiche de l'exposition
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- Dossier pédagogique et Poster floral
- Textes de salle et cartels d'œuvres
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Cartels
- Entretien avec Françoise Dallemagne, commissaire de l’exposition
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Mucem (M.) Pourquoi le Mucem a-t-il choisi de s’intéresser au thème de la flore, pour cette nouvelle exposition sous forme d’abécédaire ? François Dallemagne (F.D.) Après un abécédaire sur la faune, on pouvait penser que la flore vienne tout naturellement comme sujet d’exposition. La protection de la nature qui nous entoure est en effet un sujet de société qui nous préoccupe tous. Et les musées sont en phase avec ce sujet comme le montrent l’exposition « Jardins » qui a eu lieu au Grand Palais en 2017, l’exposition « Nous les arbres » à la fondation Cartier ou la démarche de l’artiste Jean-Michel Othoniel qui a créé son herbier merveilleux à partir des fleurs présentes dans les tableaux du Louvre pour en dévoiler le caractère symbolique et imaginer l’installation « La rose du Louvre ». Les fleurs sont non seulement un plaisir des sens mais on peut trouver pour chacune d’elles un usage, artisanal, pharmaceutique, alimentaire ou magique même qui nous permet de les démasquer derrière certains objets des collections du Mucem. M. Quelles sont les découvertes qui vous ont le plus étonnée lors de vos recherches sur cette exposition ? F.D. Que les fleurs effectivement, comme le disait Henri Matisse, sont partout, visibles dans l’enroulement de rinceaux d’un carreau de céramique « azulejo » ou sur la devanture d’une boulangerie parisienne mais cachées derrière les effluves d’un parfum, la confection d’un tissu ou la teinte rouge écarlate d’un pantalon de zouave. Le nom même de certaines fleurs, qu’il soit latin ou vernaculaire, évoque parfois les usages que l’on en fait ou les vertus qu’on leur prête comme l’églantier dont le nom latin Rosa canina (rosier des chiens) évoque les propriétés supposées de la plante à guérir la rage. Enfin, certaines fleurs, telle l’emblématique tulipe, ont une histoire extraordinaire digne de celle des plus grands voyageurs. M. Au sein de cette sélection, quelles sont les fleurs et les objets les plus remarquables ? F.D. J’ai un petit faible pour la tulipe comme je viens de l’expliquer qui est la seule fleur pouvant se targuer d’avoir provoqué une crise financière aux Pays-Bas au XVIIe siècle, une véritable « tulipomania » au XVIIIe siècle dans toute l’Europe et qui a son musée (le musée des tulipes à Amsterdam). Mais aussi pour le crocus dont les stigmates donnent le safran et dont les fleurs ont été magnifiquement brodées de façon stylisée sur ce tablier sarde d’Orgosolo. La broderie était l’un des moyens de s’exprimer des femmes sardes. Par leurs broderies, les choix des galons, leurs tailles et leur emplacement, elles donnaient à lire leur personnalité : rêveuses, passionnées, éprises de liberté ou au contraire sérieuses. Le jasmin de Grasse me touche aussi beaucoup pour son odeur enivrante et la beauté de ses fleurs étoilées mais il ne faut pas oublier que son ramassage dans des petits paniers accrochés à la taille demeure un travail pénible et minutieux. Enfin, l’enseigne en grès émaillé du céramiste Alexandre Bigot, dont le visage féminin encadré d’héliotropes rappelle les femmes-fleurs de l’artiste du mouvement Art nouveau Alfons Mucha. M. Entretenez-vous un lien particulier avec les fleurs ? F.D. Je suis tombée dedans quand j’étais petite car ma mère a étudié et enseigné la botanique. Je pratique donc l’herborisation en amatrice. M’occuper des fleurs de mon jardin est l’un de mes hobbies favoris et voir une graine mise en terre devenir une fleur est un spectacle extraordinaire. M. Quel est le potentiel pédagogique d’une telle exposition ? F.D. Il y a d’abord une approche botanique qui peut être exploitée à partir des noms des fleurs et des appellations botaniques, apprendre à reconnaître une fleur, fleur des champs ou fleur cultivée, la possibilité de réaliser un herbier en allant sur le terrain et puis coupler la visite de l’exposition avec la visite du jardin tout proche. Un lien très fort existe aussi entre la botanique et la littérature avec d’abord un vocabulaire très proche utilisé pour les deux : feuille, ramure, nervure, florilège, effeuiller, toucher… On pourra s’appuyer aussi sur les citations d’auteurs qui parlent si bien des fleurs (Camus, Proust…).
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