Livre - Le récit du commun
901 LAN / 940 LAN
37-Monts : Impr. Présence graphique
Description
Livre
Presses universitaires de Lyon
Lantheaume Françoise
Létourneau Jocelyn 1956 - ...
Presentation materielle : 1 vol. (234 p.)
Dimensions : 24 cm
Cet ouvrage collectif présente les résultats d’une enquête internationale menée auprès d’environ 7 000 élèves âgés de 11 à 19 ans, à qui il a été demandé de raconter l’histoire nationale. Des élèves français, suisses, catalans, allemands ont répondu à un questionnaire et raconté librement « leur » histoire nationale. Contre les idées reçues d’un manque de connaissances historiques et de l’absence de tout récit commun, l’enquête dévoile des formes de narration, des organisateurs du récit et des contenus partagés, une véritable trame commune. L’analyse de ces formes et contenus précise leurs points forts, mais aussi les absences ou les spécificités nationales, et montre comment les savoirs scolaires coexistent avec d’autres sources de connaissances. Sont étudiées en particulier les places respectives et les fonctions du politique, de la religion, de la guerre, dans ces récits qui témoignent d’un imaginaire national. Un effet « territorial » est enfin mis en valeur, à la fois moins important que prévu en France et significatif à l’échelle des pays. Sensibles au contexte, ces récits sont la manifestation juvénile d’une conscience historique en formation, qui s’exprime selon des formes inédites. Françoise Lantheaume est professeur des universités en sciences de l’éducation à l’Université Lumière Lyon 2 et directrice du laboratoire Éducation, cultures, politiques. Elle étudie l’enseignement de questions scientifiquement et politiquement controversées (colonisation, religions) et le processus de traduction des réformes éducatives jusqu’à la classe. Jocelyn Létourneau est chercheur au CELAT et professeur d’histoire à l’Université Laval, à Québec. Membre de la Société royale du Canada, il a été boursier de l’Institute for Advanced Study (Princeton), boursier Fulbright à UC-Berkeley, boursier du Collegium de Lyon et chercheur invité à l’Institut d’éducation de University College London. Ses travaux portent sur la conscience historique des jeunes et sur les rapports entre histoire, mémoire et identité.
LANTHEAUME Françoise, Introduction, p. 5 LANTHEAUME Françoise et FONTANIEU Valérie, L’enquête : questions de méthode, p. 13 Objectifs de l’enquête et hypothèses Une enquête en milieu scolaire, mais pas une évaluation scolaire Population et méthode de collecte des données Les données recueillies Un traitement commun : saisie et codage des données I Du récit aux sources du récit GARNIER Bruno, L’histoire nationale : comment la racontent-ils ?, p. 23 Les outils de l’analyse des récits des élèves La construction de l’univers diégétique (narrateur, narrataire) Focalisation et point de vue Les plans de l’organisation du récit Configuration pragmatique (A) Suite de propositions (B) CHAMBARLHAC Vincent, D’où viennent les savoirs des élèves ?, p. 39 L’explicite et l’implicite d’un dispositif d’enquête L’école, la famille transmettent les savoirs Mémoire(s) et identité(s) singulière(s) II. France : personnages, politique, guerre, religion COCK Laurence de et FALAIZE Benoit, Les acteurs de l’histoire : présences, absences et fonctions, p. 51 Un renouvellement du panthéon ?, p. 67 Protagonistes et construction d’un commun, p. 83 Les acteurs collectifs, p. 101 Les figures du pouvoir Les protagonistes guerriers Les victimes de l’histoire Les esclaves Les juifs Quels protagonistes pour quelles histoires ? Listes : entrelacement, name dropping, désarticulation Héros / héroïsation et mythologies LANTHEAUME Françoise, Le politique : cadre et référence du récit des élèves, p. 67 Ce qui définit l’histoire de France : une forme politique, un territoire, une population, p. 83 Les mots du politique : un cadre de référence commun, p. 101 Conflictualité, domination et résistance Crises et discontinuité, moteurs de l’évolution de l’histoire de France vers… la République et la démocratie Une histoire historiciste et téléologique orientée par des principes politiques WUILLOT Églantine, La guerre : opérateur de l’histoire de France, p. 83 Les guerres, sources de progrès ? La guerre au nom de principes de justice ? La guerre, moyen d’élévation vers la grandeur La guerre, opérateur et matrice de l’histoire de France URBANSKI Sébastien, Religion et modernité dans les récits des élèves, p. 101 La fréquence des références à la religion dans le corpus métropolitain Le sens des récits métropolitains Laïcisation et valorisation du christianisme Illustration Autres caractéristiques des récits métropolitains Comparaison avec La Réunion III. France : territoires CLERC Stéphane, Un récit territorialisé : l’exemple de deux régions françaises, p. 119 Méthodologie Quelques éléments quantitatifs La synecdoque au service de l’expression du commun Un territoire constamment menacé La Gaule, socle du territoire national Un musée à ciel ouvert La Bastille : un lieu transitionnel OGIER-CESARI Angelina, Les récits corses : entre histoire et mémoire, p. 131 L’enquête en Corse Entre amour, chauvinisme et mythe : des collégiens amoureux de leur « pays » Les récits lycéens : un engagement nationaliste pour une minorité Des récits mémoriels LUCAS Raoul, SERVIABLE Mario et GUESNET Stéphane, Le détour par La Réunion : île de mille parts, p. 145 Présentation de l’enquête et corpus retenu Contexte Les récits des élèves : entre mythe insulaire et sensibilité à des situations sociales L’union intime de l’eau et du feu Une île magnifiée L’ancrage dans une pensée sociale Ancrages, mises en récits, connexions Des esclaves aux rois : les savoirs appropriés Lieux, identités, construction du commun IV. Exploration des cas suisse, allemand et catalan HEIMBERG Charles, OPÉRIOL Valérie et PANAGIOTOUNAKOS Alexia, Le cas genevois : dimension locale, dimension mythique, p. 167 « Racontez chacun l’histoire suisse comme vous le souhaitez » Ancrage local et références mythiques L’Escalade, un événement local Guillaume Tell, la force du mythe La neutralité et l’humanitaire : d’autres mythes Des silences révélateurs L’insularité de la Suisse : une fatalité ? CARRIER Peter, L’Allemagne : un récit sans narrateur, p. 179 Un héritage narratif national fragile Les divergences régionales en termes de « devenir » historique et de nom du pays Adolf Hitler comme figure historique charismatique métonymique La figure du narrateur et la réticence à dire « je » Le récit en miettes GONZÁLEZ-MONFORT Neus, SANTISTEBAN-FERNÁNDEZ Antoni, PAGÈS-BLANCH Joan et et SANT-OBIOLS Edda, La Catalogne : entre mémoire collective, mythes populaires et projections politiques, p. 191 Des connaissances partagées Les faits historiques : passé-présent ? Des personnages emblématiques Les connaissances des élèves : entre histoire et mémoire Des récits peu structurés, factuels avant tout La Catalogne : un parcours historique contrarié LÉTOURNEAU Jocelyn, Conclusion, p. 205 L’« ignorance » est un plein (ou pas tout à fait un vide…) Histoire scolaire et contexte global d’apprentissage Mythistoires Présentisme Jugement Trames narratives, problématiques et catégories d’entendement Oublis et affection Actualisations et appropriations Annexe 1-A : Questionnaire adressé aux élèves de lycée et post-baccalauréat, p. 219 Annexe 1-B : Questionnaire adressé aux élèves de fin de primaire, p. 221 Annexe 1-C : Questionnaire adressé à une partie des élèves vivant en Corse et à la Réunion, p. 223 Annexe 2 : Fiche de présentation du groupe qui a répondu au questionnaire nº… (renseignée par les chercheurs), p. 225 Annexe 3 : Tableau de référence du codage des récits de l’histoire nationale ou « du pays », p. 227 Présentation des auteurs, p. 231
Résultats d'une enquête réalisée en 2011-2012 auprès d'élèves européens de 11 à 19 ans. - Bibliogr. en fin de contributions. Notes bibliogr.