Livre - Poésie & autobiographie

809.1 RAB

Description

Livre

CIPM

Farrago

Rabaté Dominique 1960 - ...

Audinet Éric 1958 - ...

Centre international de poésie-Marseille

Presentation materielle : 1 vol. (141 p.)

Dimensions : 22 cm

À la fois pour prendre la mesure du siècle écoulé et dessiner l’éventail actuel des stratégies d’écriture poétique par rapport au projet autobiographique, en marquer les arêtes comme les lignes de fracture, ces rencontres se proposent de faire dialoguer écrivains et critiques autour de la question des rapports entre poésie et autobiographie aujourd’hui. Question de distances, à tous les sens du mot: distance entre les pratiques scripturales, entre les positions théoriques; distance entre le sujet et soi-même; distance entre le sujet et la langue.

AUDINET Éric, RABATÉ Dominique, Après-coup, p. 9 AUDINET Éric, RABATÉ Dominique, Présentation, p. 16 AUDINET Éric, RABATÉ Dominique, Ouverture, p. 17 TABLE RONDE I : LA PART DE L’AUTOBIOGRAPHIE DANS LA POÉSIE CONTEMPORAINE : UN RENOUVELLEMENT ? p. 19 Modérateur : Dominique RABATÉ Intervenants : Yves CHARNET, Emmanuel LAUGIER, Jean-Michel MAULPOIX Curieusement exclue de la définition qu’avait proposé Philippe Lejeune dans Le Pacte autobiographique (1975), la poésie de notre siècle oblige pourtant à penser les liens qui unissent le sujet de l’écriture et le sujet réel. On pourra éventuellement repartir de l’opposition schématique entre, d’un côté, Hugo Friedrich qui voit dans la dépersonnalisation le mouvement moteur et la vérité de la poésie moderne, et, de l’autre, Käte Hamburger qui fait du Je lyrique un « Je origine », qui fait de l’énoncé poétique le contraire de la fiction. Quelle part autobiographique réclame ou supporte le poème ? Après bien des tentatives d’écriture neutre, de « disparition élocutoire », faut-il voir dans l’insistance actuelle de la voix, du corps, les signes d’une renouvellement ou le retour d’une longue tradition lyrique ? TABLE RONDE II : PROSE/POÉSIE : QUEL PARTAGE ? , p. 51 Modérateur : Éric AUDINET Intervenants : Jean DAIVE, Liliane GIRAUDON, Charles JULIET Qu’est-ce qui se joue dans le passage de la forme poésie à la forme prose du point de vue du statut du sujet qui écrit ? Des Fleurs du mal aux Petits poèmes en prose, du Bateau ivre aux Illuminations, des Poèmes de Samuel Wood à Ostinato, des Dépôts de savoir et techniques aux Essais de littérature arrêtée, ou encore de la poésie de Jacques Roubaud au projet du Grand incendie de Londres, etc. ? Doit-on considérer que la prose autorise, entre les dimensions épiques et lyriques de la poésie, l’introduction d’un regard critique, la distance que nécessite toute entreprise autobiographique ? Ou, au contraire, qu’elle seule rend possible l’énoncé d’une proximité du sujet écrivant à soi-même ? TABLE RONDE III : SUJETS DE L’AUTOBIOGRAPHIE, p. 81 Modérateur : Dominique RABATÉ Intervenants : Olivier BARBARANT, Michel DEGUY, Heddi KADOUR, Patrick KÉCHICHIAN Poser ensemble ces deux questions : quel est le sujet de l’autobiographie ? Quels sont les sujets de l’autobiographie ? Interroger l’irréductible singularité de l’écrivain, tout en sachant que le « sujet » est un effet, un multiple, un agencement de voix éclatées. Déplacer l’accent du singulier au pluriel, et envisager les circonstances qui favorisent l’appel du poème. Décliner les postures, les paysages, le rapport au temps, les types d’expériences qui seraient aujourd’hui les terrains de l’autobiographie en poésie. Et encore, imaginer a contrario quels thèmes, quels registres seraient aujourd’hui pour nous hors de la poésie, ou même ce à quoi la poésie doit résister – devant l’inflation médiatique du Moi. TABLE RONDE IV : L’AUTOBIOGRAPHIE COMME LEURRE, p. 117 Modérateur : Éric AUDINET Intervenants : Jean-François BORY, Hubert LUCOT, Nathalie QUINTANE Écrire s’approche-t-il de s’écrire ? La tentation autobiographique dans la poésie moderne s’apparente-telle : – à l’expression d’un retour du sujet dans la littérature, avec toute sa cohorte de fantasmes et d’anecdotes ? – à la reconstruction fragmentaire et parcellaire d’un sujet qui s’est perdu et se cherche dans la langue ? – à la mise en évidence d’une impossibilité de la langue à dire le sujet ? – ou, plus radicalement, à l’élaboration d’une « histoire de moi » qui se fabrique dans les énoncés de la langue poétique ?

Notes bibliogr.