Livre - Maigret et le tueur

B 4175

Description

Livre

Presentation materielle : 253 p

Dimensions : 22 cm

Antoine Batille, qui vient d'être assassiné de sept coups de couteau rue Popincourt, avait la manie de collectionner des conversations à l'aide d'un magnétophone portatif, comme d'autres prennent des photos. Il était persuadé qu'il étudiait ainsi l'homme sur le vif et qu'il faisait des recherches psychologiques. Cette passion l'amenait à fréquenter certains bars et cafés assez louches. L'a-t-on tué parce qu'il a surpris une conversation compromettante ? L'assassin ne lui a pourtant pas dérobé son appareil. En tout cas, l'écoute de la dernière cassette enregistrée par le jeune homme met la police sur la piste d'une bande de voleurs de tableaux dont quatre membres sont arrêtés. Les journaux s'emparent de l'affaire du vol et la mettent tout naturellement en rapport avec l'assassinat de Batille. Un inconnu se manifeste alors en écrivant à la rédaction des journaux et en téléphonant à Maigret pour revendiquer le meurtre, indigné que les journaux puissent diffuser des informations fausses. Maigret pourrait faire rechercher et arrêter rapidement cet inconnu, mais il pressent chez lui un drame personnel et préfère attendre qu'il se livre lui-même. Quatre jours se passent durant lesquels le suspect téléphone souvent au commissaire pour trouver auprès de lui de la compréhension et du réconfort. Il vient enfin personnellement se confier à Maigret, préférant son domicile du boulevard Richard-Lenoir aux locaux de la P.J., et il tente d'expliquer son cas. Enfant déjà, Robert Bureau, lorsqu'il était en butte à une contrariété, avait envie de tuer et l'a fait une fois à quatorze ans en assassinant un adolescent de son âge, crime pour lequel il n'a pas été inquiété. Ce besoin de tuer, en même temps que la peur de frapper à nouveau, l'a poursuivi jusqu'à aujourd'hui, mais il a toujours pu dominer son impulsion, sauf cette nuit où il a assassiné Batille qu'il ne connaissait pas. Il ne comprend pas ce qu'il considère comme une maladie ; il s'est fait examiner par plusieurs médecins, mais il n'a osé avouer à aucun son envie perpétuelle de tuer. Il pense que son ennemi est l'humanité entière, l'homme, et il ne demande qu'à guérir. Le fait de pouvoir se confier à quelqu'un qui paraît comprendre son drame le soulage déjà... Aux Assises pourtant, Bureau est condamné à quinze ans de détention, le président déclarant qu'il n'existe pas d'établissements où il « pourrait être soigné efficacement tout en restant sous une stricte surveillance...