Livre - Le Bertsulari

LAB

Description

Livre

[s.n.]

Laborde Denis 1959 - ...

Belmont Nicole 1931 - ...

École des hautes études en sciences sociales (Paris)

Presentation materielle : 2 vol. (702 p.)

Dimensions : 30 cm

Un peu partout en pays basque des bertsulari chantent des vers nouveaux sur un air ancien. Ce procédé de composition est bien connu. La particularité du bertsulari tient cependant à ceci: il improvise. Il d’aucuns se prennent a rêver a quelque intemporalité d’une improvisation qui existerait « depuis toujours » en pays basque, pendant que l’ethnomusicologie s’emploie pour sa part a confirmer que l’improvisation existe partout et en tout lieu: elle serait la conduite au monde la mieux partagée. Or, c’est précisément ce postulat d’universalité qui fait ici problème. Le questionnement nous fait toucher au point crucial de la pratique anthropologique: la détermination de l’invariant. Que passe-t-il des lors que l’on cherche à désenclaver une approche anthropologique de ce postulat essentialiste en récusant l’idée d’une improvisation incréée, et trouvée ? En posant qu’il n’existe d’improvisation que dans l’exacte mesure ou elle est une réponse aux questions que nous posons, nous proposons de considérer : 1) que cette pratique individuelle est relative a une problématique choisie ; 2) qu’elle n’existe qu’inventée et réitérée en quelque ordonnancement contingent. L’on ne saurait alors penser l’improvisation hors des mécanismes qui la réalisent et des discours qui l’inventent. Elle participe de complexes illocutoires qui visent a faire faire pour faire être. Ici, l’improvisation chantée rencontre une rhétorique identitaire. All over the place in the basque country bertsularis sing new verses on a former air. This process of composition is well known. The bertsulari’s composition is however particular in the fact that he improvises. And some people begin to dream of some intemporality of an improvisation wich would exist "from all time" in the basque country, while the ethnomusicology, as fot it, endeavours to ratify that improvisation exists evezrywhere; it would be the best shared behaviour in this world. Now, it’s precisely this postulate of universality that makes problem here. The investigation makes us beconnected with the crucial point of the anthropological pracice: the determination of the invariant. What happens when wetry to bring an anthropological approach out of this postulate of immanency, takingexception of an improvisation never created and found? Stating that improvissation exists only as an answer to the questions we ask, we shall cnsider: 1) that this registered practice is in refering to a topic choice; 2) that it exists merely invented and reiterated in some casual order. Even then, we couldn’t think the improvisation beyond the mechanisms that sell it out and the speeches that invent it. It partakes of speech acts that aims to get it done in order to get it been. Here, singing improvisation meets identity rhetoric.

Th. doct. : Ethnomusicologie : Paris, EHESS : 1993