Livre - Des mythes originels à la recherhce archéologique

À partir de la constatation de l’analogie entre la démarche du préhistorien décrite en 1964 par a. Leroi-Gourhan et l’histoire de l’archéologie préhistorique telle que la retrace au même moment Annette Laming-Emperaire, notre étude a adopté plusieurs points de vue complémentaires. D’une part, elle a analyse, pour une période allant de 1800 à 1950, le travail du préhistorien. Menée a trois niveaux (perception du document, élaboration des schémas explicatifs et production du discours), cette analyse a montré la part importante que les cadres théoriques tiennent dès la première phase et comment l’évolution des idées en préhistoire s’est opérée par la redéfinition constante des rapports qu’entretiennent quelques concepts de base. D’autre part, notre étude a repris certains thèmes traditionnels de l’historiographie de l’archéologie préhistorique (mythologies, pierres de foudre, folklore mégalithique) qui ont été analyses dans leur contexte d’origine. Cette approche volontairement coupée de toute référence à l’archéologie a conduit à poser la question des motivations de l’historiographie traditionnelle telle qu’elle s’est développée à partir du milieu du 19e siècle. Combinant un but utilitaire et une volonté apologétique, cette dernière entend avant tout légitimer les méthodes et le discours de la science dont elle fait l’histoire.