Livre - La tyrannie du genre

305.3 DUR

Description

Livre

SciencesPo les presses

Duru-Bellat Marie 1950 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (309 p.)

Dimensions : 19 cm

Un déguisement de princesse et un aspirateur pour les filles, un château fort et une voiture radiocommandée pour les garçons… On pourrait penser qu'un choix de jouets aussi stéréotypé appartiendrait au passé. Il n'en est rien. Une sexualisation de plus en plus marquée s'observe dans l'éducation comme dans tous les domaines de la vie sociale. Ces traitements différenciés ne sont pas systématiquement perçus comme des inégalités. Ils sont justifiés par des croyances en des distinctions essentielles, d'ordre « naturel », entre femmes et hommes. Un ensemble de discours psychologisants, de normes et de symboles en découle, qui a des conséquences multiformes sur les rôles assignés à chacun et chacune. Alors que la notion de genre a été promue par les sociologues pour révéler les rapports de domination, l'invoquer à tout propos, qu'il s'agisse de féminiser la langue ou de prôner la parité, instille l'idée que femmes et hommes sont toujours, partout et avant tout, non des personnes uniques mais des prototypes de leur groupe de sexe. Sociologue, Marie Duru-Bellat est professeur émérite à Sciences Po et chercheur à l'Observatoire sociologique du changement et à l'Institut de recherche sur l'éducation.

Introduction, p. 7 Avertissement, p. 21 I. APPRENDRE SON GENRE, p. 23 Intégrer les stéréotypes du moment, p. 24 La famille, première reproductrice du genre, p. 28 Des différenciations précoces, omniprésentes, insistantes, p. 29 Différences ou inégalités ?, p. 38 Des marges de manœuvre, p. 43 L'école des filles et l'école des garçons, p. 46 Les stéréotypes en action, p. 47 Se préparer à un avenir « normal », p. 53 Adolescent.e.s : le genre dans le regard des autres, p. 56 La mixité : une « police des mœurs » réciproque, p. 57 L'emprise d'une culture juvénile, à l’ombre du marché, p. 62 Une radicalisation des clivages de sexe ?, p. 70 De l’hyper-sexualisation au mal-être de genre, p. 75 II. EXÉCUTER SON GENRE, p. 85 Une liberté de mouvement entravée, p. 88 Une moindre confiance dans son corps, p. 90 Une mobilité restreinte, p. 94 Une beauté obligatoire, p. 98 Responsable de sa beauté, p. 98 L’habit fait la femme, p. 103 Une sexualité hétéronome, p. 108 La sexualité, c’est social, p. 108 Une sexualité au service du genre, p. 115 Toutes des mères parfaites, p. 123 La famille contre les femmes ?, p. 132 Une division du travail cadrée socialement, p. 134 III. LA NATURE DU GENRE, p. 145 Le regard des sciences de la vie, p. 147 La recrudescence du naturalisme, p. 161 Le regard des sciences humaines et la portée heuristique du genre, p. 166 Un consensus autour du genre ?, p. 168 Contre ou pour la nature, un faux procès, p. 175 IV. LE GENRE ENTRE IDENTITÉ ET SYSTÈME DE DOMINATION, p. 181 Le devoir d’identité, p. 182 Une identité intimement sociale, p. 186 Une identité labile, p. 191 Une identité ancrée dans les corps ?, p. 196 La féminité, stigmate d’une position subordonnée ?, p. 200 Le genre, fer de lance de la domination ?, p. 210 Entre violence et consentement, p. 219 Toutes et tous complices ?, p. 223 Des recompositions dans la domination, p. 229 V. LIBÉRER, MAGNIFIER OU DISSOUDRE LE GENRE ?, p. 235 Libérer les moeurs, est-ce libérer les femmes ?, p. 236 Cultiver les différences, une voie vers l’égalité ?, p. 246 L’égalité dans la différence, une aporie ?, p. 247 Le coût des différences, p. 252 Multiplier les identités ou éradiquer toute classification ?, p. 260 Viser le noyau dur de la domination, p. 261 Pourquoi le sexe ?, p. 265 Militer avec le genre, p. 271 S’ÉMANCIPER DU GENRE, p. 279 Bibliographie sélective, p. 295

Bibliogr. p. [295]-305. Notes bibliogr. en bas de page