Livre - L'Algérie des oulémas

965 COU

Description

Livre

Éditions de la Sorbonne

Courreye Charlotte

Presentation materielle : 1 vol. (536 p.)

Dimensions : 24 cm

À travers une histoire sociale de l’Association des Oulémas musulmans algériens (AOMA), de sa fondation en 1931 à sa réactivation dans l’Algérie des années 1990, ce livre retrace les débats autour de la construction de l’État, de la définition de l’islam et de la place de la langue arabe dans l’Algérie contemporaine. Fondé sur des sources en langues arabe et française, à partir d’un travail de terrain, il se propose de questionner les clichés courants liés à l’héritage de l’AOMA dans l’Algérie contemporaine. Les activités éducatives et religieuses de l’AOMA à la période coloniale, puis son positionnement dans la guerre d’indépendance ont conditionné l’insertion de ses membres dans l’Algérie postcoloniale. Les parcours de ses membres dirigeants donnent à voir les adaptations et les stratégies mises en oeuvre après la disparition formelle de l’association à l’indépendance. Si certains de ses cadres participent au gouvernement du parti unique FLN, au sein de l’Éducation nationale ou pour construire les bases de l’islam d’État, d’autres contestent publiquement le pouvoir socialiste au nom même de l’islam. Ils sont repris en cela par les mouvements islamistes naissants des années 1980. Les enjeux culturels, politiques, sociaux et économiques de l’Algérie postcoloniale sont étudiés dans cet ouvrage avec le souci constant de les resituer par rapport à l’histoire du monde arabe et musulman. Charlotte Courreye est spécialiste de l’Algérie contemporaine. Arabisante et docteur en histoire contemporaine, elle a enseigné l’histoire du monde arabe, l’histoire du Maghreb et l’arabe littéral, à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco, Paris), de 2013 à 2019. Elle mène des recherches sur la culture, la place de l’islam et de la langue arabe dans le Maghreb contemporain. Parmi ses récentes publications : Le Maghreb par les textes, Armand Colin, 2020, avec Augustin Jomier et Annick Lacroix.

Remerciements, p. 7 Tableau de translittération arabe/français, p. 9 INTRODUCTION, p. 11 I. OBSERVER LA CONSTRUCTION DE L’ÉTAT ALGÉRIEN INDÉPENDANT PAR LE PRISME DES OULÉMAS, p. 12 II. AL-ʿULAMĀʾ AL-MUṢLIḤŪN (LES OULÉMAS RÉFORMISTES) : QUELS OULÉMAS POUR QUEL « RÉFORMISME MUSULMAN » EN ALGÉRIE CONTEMPORAINE ?, p. 16 A. Le ʿālim, une autorité concurrentielle, p. 17 III. LES OULÉMAS EN ALGÉRIE : D’UNE DÉFINITION DE LA NATION À UNE DÉFINITION DE L’ISLAM, p. 20 A. L’Association des oulémas historique, du centenaire de l’Algérie française à la guerre d’indépendance algérienne, p. 20 B. Les Oulémas dans un autre entre-deux-guerres : 1962-1991, p. 21 CHAPITRE 1. LA PRÉSIDENCE D’IBN BĀDĪS (1931-1940) : UN « ÂGE D’OR » DE L’ASSOCIATION DES OULÉMAS À LA PÉRIODE COLONIALE i. la naissance de l’aoma selon ses acteurs, p. 24 A. Les mots de l’association : congrès / assemblée générale, comité directeur / conseil d’administration et bureau permanent, p. 25 Processus de création de l’AOMA, p. 27 B. La figure d’Ibn Bādīs, p. 32 Diversité de la première AOMA, p. 35 C. L’AOMA après 1932, une association de « wahhabites » ?, p. 39 II. LE DÉVELOPPEMENT DES FILIALES ASSOCIATIVES ET DES ÉCOLES DE L’AOMA : FORMER LA UMMA, p. 45 A. Sections locales (šuʿba) et associations-filiales : étendre le réseau de l’AOMA, p. 45 B. Ouvrir des écoles privées musulmanes dans l’Algérie colonisée : quel public, quel personnel, quels moyens ?, p. 49 Organisation des cours et équipe éducative à Constantine, p. 53 Le premier congrès des professeurs libres, en 1937, p. 56 III. HEURS ET MALHEURS DE L’INTÉGRATION DES OULÉMAS DANS LE CHAMP POLITIQUE, p. 57 A. Une action légaliste en accord avec la Fédération des élus, p. 58 B. Des positions politiques modérées pour une association aux choix culturels et doctrinaux affirmés, p. 61 C. La lutte contre le décret du 8 mars 1938 : un baroud d’honneur ?, p. 63 CONCLUSION, p. 65 CHAPITRE 2. LA PRÉSIDENCE D’AL-IBRĀHĪMĪ, UN REDÉPLOIEMENT DE L’ASSOCIATION EN ALGÉRIE ET DANS LE MONDE MUSULMAN I. AL-IBRĀHĪMĪ À LA DIRECTION DE L’ASSOCIATION : UNE RESTRUCTURATION DE L’AOMA, p. 68 A. La mort d’Ibn Bādīs et le choix de son successeur, p. 68 B. Les Amis du manifeste et de la liberté et la répression de mai 1945 dans le Constantinois : entre alliances et ruptures, les combats politiques de l’AOMA, p. 70 Les Amis du manifeste, p. 71 La séparation du culte et de l’État, p. 73 Les manifestations de mai 1945, p. 75 Des relations tendues avec le PPA-MTLD, p. 78 Vers l’éphémère Front algérien pour la défense et le respect de la liberté, p. 80 C. Al-Ibrāhīmī organise la structuration de l’AOMA et favorise la stabilité de sa direction (1946-1957), p. 83 Le cheikh al-Ibrāhīmī : un exemple de robust action, p. 84 Un nouveau siège dans la Casbah pour l’association, entre activités culturelles et activités économiques, p. 85 Le scoutisme musulman soutenu par l’AOMA dans les années 1940, p. 87 D. L’équipe dirigeante de 1946 à 1956 : visage de la nouvelle AOMA, p. 89 Les élus au conseil d’administration en 1946, p. 89 Une sociologie de l’AOMA à travers son dernier comité directeur, p. 91 • Des familles souvent issues de milieux ruraux et une grande mobilité, p. 91 • Disparité Est-Ouest, p. 93 • Des origines sociales diverses, p. 94 Une équipe dirigeante stable dans la décennie 1946-1956, p. 95 1951-1952 : révision des statuts de l’AOMA et changement d’équipe pour l’AOMA en métropole, p. 97 II. LE DÉVELOPPEMENT DE L’ENSEIGNEMENT, UNE PRIORITÉ DE LA PRÉSIDENCE D’AL-IBRĀHĪMĪ, p. 99 A. L’essor et la structuration du réseau d’écoles, p. 99 Les écoles continuent leurs activités malgré les difficultés (1940-1945), p. 99 Le développement des écoles libres : une priorité malgré les difficultés financières, p. 101 • Les contenus de l’enseignement des madrasa-s de l’AOMA en 1948, p. 102 • La langue française dans les madrasa-s, vœu pieux et principes de réalité, p. 105 B. « L’institut Ibn-Bādīs » (maʿhad Ibn Bādīs), fierté de l’AOMA et laboratoire de la jeunesse algérienne, p. 107 Un aboutissement, p. 108 La Commission de l’enseignement : structure de centralisation et de contrôle des écoles, p. 110 La Commission de l’enseignement, un petit ministère de l’éducation, p. 118 Les difficultés de l’enseignement libre : les problèmes financiers au cœur des divisions, p. 121 Un syndicat des jeunes enseignants face à la direction de l’AOMA ?, p. 123 Des traces de revendications féminines au sein de l’AOMA dans les années 1950, p. 128 III. LE CHEIKH AL-IBRĀHĪMĪ EN ÉGYPTE : LES MISSIONS ÉTUDIANTES ET LES DIFFICULTÉS INTERNES DE L’AOMA, p. 129 A. L’AOMA représentée au Moyen-Orient, p. 130 La création du bureau de l’AOMA au Caire (1949) : représenter l’Algérie en Égypte, p. 131 Le cheikh al-Ibrāhīmī part pour Le Caire, p. 134 B. Les missions d’étudiants de l’AOMA dans le monde arabe, p. 135 Une longue tradition de séjour d’études au Maroc et en Tunisie, p. 136 Envoyer des étudiants au Moyen-Orient : préparer la relève des cadres arabophones, p. 137 Les bourses d’études en Égypte, des mains de l’AOMA à celles du FLN, p. 138 C. Maintenir la liaison avec l’association et diriger ses activités in absentia, p. 139 Des rivalités au sein du comité directeur en Algérie, p. 141 La « crise » de l’automne 1954 : un conflit générationnel, p. 144 CONCLUSION, p. 148 CHAPITRE 3. L’ASSOCIATION DES OULÉMAS DANS LA GUERRE D’INDÉPENDANCE : ENGAGEMENTS INDIVIDUELS, PRUDENCE COLLECTIVE I. UN ENGAGEMENT PROGRESSIF FACE À DES ENJEUX DE POUVOIR, p. 153 A. Le déclenchement de la révolution en novembre 1954 : se positionner dans un champ politique en brutale mutation (1954-1955), p. 155 Novembre 1954 : une répartition des rôles entre Le Caire et Alger, p. 157 Poursuivre la défense des revendications et des alliances traditionnelles de l’AOMA, p. 160 Des contacts avec le Gouvernement général de l’Algérie en mars-avril 1955, p. 166 Au Caire, entre engagement politique et valeurs morales, p. 168 Des initiatives en faveur de la révolution, autour de l’institut Ibn-Bādīs (novembre 1954-octobre 1955), p. 170 B. Des stratégies divergentes au sein de la direction de l’AOMA face à la crise algérienne qui se prolonge, p. 172 Deux vice-présidents de l’association en Algérie, la direction dans une unité de façade, p. 172 Le Front de libération algérien au Caire, continuité des alliances traditionnelles ou résultat du renouveau politique ?, p. 177 La fidélité au cheikh al-Ibrāhīmī, une ligne de démarcation au sein du bureau permanent ?, p. 181 Le séjour du cheikh al-ʿAbbās au Caire à l’hiver 1955-1956 : vers l’action directe dans le FLN, p. 183 II. LA DÉCLARATION OFFICIELLE DE SOUTIEN AU FLN ET SES CONSÉQUENCES, p. 186 A. L’assemblée générale des 7 et 8 janvier 1956, p. 186 La politique d’élargissement du FLN, p. 186 L’assemblée générale de janvier 1956 : la lutte pour l’indépendance, les problèmes financiers et les revendications des enseignants, p. 188 B. La réaction de l’Administration coloniale : les demandes pressantes des préfectures au Gouvernement général pour une interdiction du mouvement, p. 191 La fermeture des écoles de l’AOMA, p. 192 Le rôle des Oulémas dans le FLN après 1956, p. 199 C. L’arrêt des activités de l’AOMA et la question de la dissolution : les sursauts d’une association privée de ses cadres dirigeants et de ses moyens d’action, p. 204 Dissolution ou désagrégation de l’AOMA ?, p. 204 CONCLUSION, p. 210 CHAPITRE 4. DÉFENDRE LA PERSONNALITÉ ARABE ET MUSULMANE DANS L’ÉTAT INDÉPENDANT : CONTRE LE FLN, « TOUT CONTRE » I. CONSTRUIRE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE : LE POUVOIR ET L’IDENTITÉ NATIONALE EN QUESTION, p. 214 A. Les Oulémas et le congrès de Tripoli en juin 1962 : les conflits au sein du FLN éclatent au grand jour, p. 214 Des rivalités personnelles et politiques dans la direction du FLN, p. 214 Les membres du comité directeur des Oulémas face aux divisions du FLN, p. 216 B. Le projet de Constitution de l’Algérie souveraine : définir l’identité nationale, p. 220 Ben Bella à l’été 1962 : aller de l’avant dans une Algérie arabe et musulmane, p. 220 Un courant favorable à une République démocratique, populaire, et islamique dans le FLN, p. 223 L’appel des « Ulémas de l’islam et de la langue arabe », p. 226 II. LA FIN D’UNE ASSOCIATION, L’AVENIR DEVANT SOI, p. 231 A. La volonté contrariée de reformer l’association à la fin de la guerre d’indépendance, p. 231 Des repères face aux bouleversements, p. 232 Négocier avec le parti unique, p. 234 B. L’association al-Qiyam, dans la continuité du courant islamique du FLN, p. 237 Une association islamique d’universitaires et de commerçants, p. 239 Al-Qiyam, nouvelle Association des oulémas ?, p. 241 CONCLUSION, p. 244 CHAPITRE 5. LES OULÉMAS À L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE : DOMINANTS DU CHAMP RELIGIEUX, DOMINÉS DU CHAMP POLITIQUE (1962-1978) I. LES OULÉMAS, « GARDIENS DE L’ISLAM » DANS L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE, p. 249 A. L’islam réformiste, référence religieuse de l’Algérie à l’indépendance, p. 250 B. La mise en place du ministère des Affaires religieuses : Aḥmad Tawfīq al-Madanī et l’hégémonie sociale des Oulémas, p. 253 Le « socialisme de l’islam » dans la revue du ministère des Habous, al-Maʿrifa, p. 258 C. Fonctions honorifiques du cheikh al-Ibrāhīmī : l’inauguration officielle des mosquées de l’Algérie indépendante, p. 263 II. S’ÉMANCIPER DU CADRE ÉTATIQUE : NAṢĪḤA (CONSEIL) ET RAPPORT DE FORCE AVEC LE POUVOIR AUTORITAIRE, p. 266 A. Valeurs islamiques contre doctrines étrangères : l’appel du cheikh al-Ibrāhīmī le 16 avril 1964, p. 267 B. Les Oulémas et le pouvoir : entre faire-valoir et répression, p. 270 C. Les réactions à l’appel du cheikh al-Ibrāhīmī parmi les anciens membres de l’AOMA, p. 273 D. Les anciens membres du comité directeur de l’AOMA face au pouvoir dans les années 1970 : les exemples des cheikhs Sulṭānī et ẖayr al-Dīn, p. 277 Le cheikh Sulṭānī, imam libre et radical, p. 278 Le cheikh ẖayr al-Dīn et l’opposition au régime totalitaire, p. 2585 III. S’ÉMANCIPER DANS LE CADRE ÉTATIQUE, p. 290 A. L’Enseignement originel (al-taʿlīm al-aṣlī) : de l’insoumission à l’institution, p. 290 La création officielle des instituts islamiques (1964), p. 292 Les zāwiya-s transformées en instituts islamiques du ministère : centralisation et résistances, p. 296 De l’enseignement religieux (al-taʿlīm al-dīnī) à « l’Enseignement originel » (al-taʿlīm al-aṣlī), p. 301 B. Du Conseil supérieur islamique au Haut Conseil islamique, p. 306 La Commission des fatwas (laǧnat al-iftāʾ al-šarʿī) du ministère des Habous (1962-1965), p. 307 Le Conseil supérieur islamique (1966-1989), p. 310 CONCLUSION, p. 317 CHAPITRE 6. LA LANGUE ARABE, CAPITAL SOCIAL DES OULÉMAS DANS L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE I. DANS L’ÉDUCATION NATIONALE, FAIRE CORPS : L’HABITUS CLIVÉ DES ENSEIGNANTS DE L’AOMA, p. 321 A. Intégration des écoles de l’AOMA dans l’Éducation nationale algérienne, p. 323 La rentrée scolaire de 1962 : mobiliser toutes les forces, p. 324 L’exemple de Constantine : le cheikh Ḥammānī et son réseau d’enseignants, p. 328 L’arabisation de l’enseignement primaire : une mesure symbolique en 1962, faute d’enseignants qualifiés, p. 329 B. Les enseignants de l’AOMA : des cadres de l’enseignement arabisé, p. 335 Des formateurs et des encadrants : la reconnaissance de la supériorité de la formation AOMA parmi les arabisants, p. 335 Le combat pour la reconnaissance de l’ancienneté des enseignants de l’AOMA, p. 339 Des enseignants qui se fondent dans la fonction publique : un nouvel habitus, p. 342 II. L’ARABISATION : L’ŒUVRE DES OULÉMAS ?, p. 346 A. Authenticité et arabité : la révolution culturelle de Boumediène, p. 346 Le ministre de l’Éducation nationale, Ahmed Taleb-Ibrahimi, met en œuvre le projet du FLN d’arabisation de l’Algérie, p. 348 1971 : « année de l’arabisation », p. 350 Abdelhamid Mehri, « agent actif » de l’arabisation, p. 352 La Charte nationale de 1976 et l’intégration de l’Enseignement originel dans l’Éducation nationale : la volonté d’union et les divisions socioculturelles, p. 356 B. Une « guerre des langues » propre à l’Algérie indépendante ?, p. 361 La langue française au centre du pouvoir, p. 363 Les langues régionales berbères et arabes face à la centralité de l’arabe littéral, « langue nationale », p. 369 L’option identitaire arabo-musulmane contestée : les mouvements berbères, p. 371 Au-delà des langues : l’opposition de deux normes, écrite et orale, p. 373 III. LES OULÉMAS ET LE CAPITAL SOCIAL DE LEURS ENFANTS, p. 378 A. Des « fils de » et « filles de » sur les traces de leur père, p. 382 B. Des parcours clivants, p. 384 CONCLUSION, p. 388 CHAPITRE 7. LÉGITIMITÉS ET APPROPRIATIONS, SE REVENDIQUER DE L’HÉRITAGE DE L’AOMA DANS UNE ALGÉRIE FRAGMENTÉE (ANNÉES 1980-1990) I. LA RÉALISATION D’UNE ALGÉRIE ARABE ET MUSULMANE : UNE ALGÉRIE ARABISÉE ET ISLAMISÉE ?, p. 394 De l’arabisation à l’islamisation ?, p. 395 A. Le « fondamentalisme d’État » des années 1970-1980, p. 397 « Al-masǧid ǧāmiʿ wa ǧāmiʿa » [la mosquée est un lieu de prière et une université], p. 401 Retrouver l’« esprit de la mosquée » dans l’enseignement, p. 401 B. La mosquée à l’université : la salle de prière de la fac centrale d’Alger et l’université des sciences islamiques de Constantine, p. 404 La salle de prière de l’université d’Alger (1966-1967) : un lieu de rassemblement de l’islam politique naissant, p. 404 L’université des sciences islamiques de Constantine (1968-1984), p. 407 II. LA MONTÉE DE LA CONTESTATION DU RÉGIME DANS LES ANNÉES 1980 : DE LA MOBILISATION UNIVERSITAIRE AUX MOUVEMENTS ISLAMISTES, p. 411 A. L’université au cœur des enjeux politiques dans les années 1970-1980, p. 412 Mobilisations étudiantes des années 1970 : niveau d’enseignement, démocratie et débouchés professionnels, p. 412 L’opposition entre marxistes et islamistes à l’université (années 1980) : l’enseignement supérieur comme foyer d’enjeux de pouvoir social, culturel et politique, p. 415 Les cheikhs Sulṭānī et Saḥnūn en première ligne du mouvement islamiste en 1982, p. 421 B. 1984 : essor de l’islamisme et positionnement des Oulémas de l’islam d’État, p. 425 L’islam, religion de l’État contre les « intégristes », p. 426 La promulgation du Code de la famille le 9 juin 1984, p. 430 Une résurgence des polémiques doctrinales entre iṣlāḥ et soufisme dans un ouvrage du cheikh Ḥammānī en 1984, p. 432 CONCLUSION, p. 435 CHAPITRE 8. VERS UNE NOUVELLE ASSOCIATION DES OULÉMAS MUSULMANS ALGÉRIENS (1980-1991) I. LES ANNÉES 1980, UNE RÉACTIVATION SYMBOLIQUE ET EFFECTIVE DE L’AOMA, p. 439 A. La recrudescence des publications de membres de l’AOMA dans les années 1980, p. 440 Le temps des mémoires, p. 440 Écrire l’histoire de l’AOMA et de ses acteurs, p. 442 Défendre la mémoire de l’AOMA, p. 446 • Les écrits polémiques sur l’histoire nationale, p. 446 • La réédition des publications de l’AOMA, p. 449 Des maisons d’édition privilégiées : Dār al-baʿṯ à Constantine, p. 452 B. La mémoire de l’Association des oulémas réactivée : héritage commun, pluralité des approches, p. 456 La sociabilité de circonstance : les enterrements, p. 456 Polémiques entre anciens membres : faire communauté, p. 458 • Réactions aux mémoires de Aḥmad Tawf īq al-Madanī, p. 458 • Saʿdallāh à contre-courant, p. 461 • Les polémiques entre anciens cadres de l’Association des oulémas : pour faire communauté ?, p. 464 II. L’OUVERTURE À LA LIBERTÉ D’ASSOCIATION ET AU MULTIPARTISME APRÈS OCTOBRE 1988 : RÉFORMER L’ASSOCIATION EN 1991, OBJECTIFS ET RÉALISATION, p. 465 C. La remise en cause du système FLN et la montée en puissance du mouvement islamiste (1988-1991), p. 465 Les émeutes d’octobre 1988 : « al-ḥugra barakāt [La hogra, ça suffit] », p. 465 La structuration du mouvement islamiste dans le sillage des émeutes, p. 469 D. L’ouverture du champ politique : une occasion à saisir pour les anciens membres de l’AOMA, p. 471 Les réformes politiques de Chadli Bendjedid après octobre 1988, p. 472 Naissance du FIS de Madanī ʿAbbāsī et de la Rābiṭa islāmiyya du cheikh Saḥnūn en 1989, p. 473 • Le rassemblement des femmes de décembre 1989, p. 475 E. Reformer l’Association des oulémas musulmans algériens en 1991 : qui et pour quoi ?, p. 479 L’Association des oulémas agréée le 26 mars 1991 : une renaissance ?, p. 479 « Le FIS trouve ses racines spirituelles dans le mouvement des Oulémas », p. 483 La réactivation de l’Association des oulémas, un nouveau départ ?, p. 486 CONCLUSION, p. 488 CONCLUSION I. L’AOMA ET LA CONSTRUCTION DE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE AVANT 1962 : DÉFINIR LA NATION ALGÉRIENNE, p. 491 II. PASSER LE SEUIL DE 1962, ET ENTRER DE PLAIN-PIED DANS L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE, p. 493 III. UN RÉSEAU INFORMEL DANS L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE, p. 494 IV. L’AOMA ET LA CONSTRUCTION DE L’ALGÉRIE INDÉPENDANTE APRÈS 1962 : DÉFINIR L’ISLAM ET SA PLACE DANS LA SOCIÉTÉ, p. 495 V. DÉSENCLAVER L’HISTOIRE DE L’ALGÉRIE DANS LE TEMPS ET DANS L’ESPACE PAR L’ÉTUDE DE L’AOMA, p. 496 BIBLIOGRAPHIE I. SOURCES, p. 497 A. Publications, p. 497 B. Archives nationales, p. 501 C. Entretiens, p. 503 II. LITTÉRATURE SECONDAIRE, p. 504 CARTES, p. 513 MOBILITÉ DES ENSEIGNANTS DE L’AOMA : LIEUX DE RÉSIDENCE ET D’ENSEIGNEMENT ENTRE 1936 ET 1956, p. 513 DEUX EXEMPLES DE MOBILITÉ D’ENSEIGNANTS DE L’AOMA, p. 516 INDEX Index des personnes, p. 519 Index des lieux, p. 522 Index thématique, p. 523 TABLE DES MATIÈRES, p. 527

Bibliogr. p. 467-511. Index