Livre - Early domestication and farming

Description

Livre

Vigne Jean-Denis 1954 - ...

Presentation materielle : p. 123-150

This paper aims to identify a series of conceptual, strategic and technological challenges facing archaeozoology (and archaeobotany) in order to better understand when, where, how and why plant and animal domestication and farming developed during the last 12 000 years. Situated at the interface of human societies and their environment, this reflection is based on examples, some of them unpublished, and on many references to animal domestication and husbandry in Eurasia, especially in East Asia, Southwest Asia and Cyprus. From a conceptual point of view, the author calls for an integrative systemic approach within the structural framework of the anthroposystem – a meta¬system grouping societies and their environments, namely, their biodiversity. In order to tackle the full complexity of the system, equal attention must be paid to the biological, evolutionary and ecological components, as well as to the anthropological dynamics of human societies including technical, social and cultural aspects. To facilitate such an approach, this paper proposes a series of dynamic lines of research in order to explore the numerous gaps in our understanding of the beginnings of domestication and of the Neolithic transition, covering both causal factors and the diverse strategies developed by past societies. It pays special attention to the increasingly varied and cutting-edge technologies that can be used within these research projects, specifically quantitative data processing and databasing, direct radiocarbon dating of the bioarchaeological remains, traditional or geometric morphometrics, paleogenetics and paleogenomics, and sequential analyses of stable isotope ratios. More generally speaking, this paper aims to contribute to the development of an emerging and very promising interdisciplinary field of research. KEYWORDS: Domestication, Neolithic transition, archaeozoology, archaeobotany, Southwest Asia, Cyprus, China, research strategy Les débuts de la domestication, de l’agriculture et de l’élevage : que devrions-nous savoir ou faire pour mieux comprendre ? Cet article vise à identifier une série de défis conceptuels, stratégiques et technologiques que l’archéozoologie (et l’archéobotanique) devrait relever pour mieux comprendre quand, où, comment et pourquoi la domestication des plantes et des animaux, puis leur agriculture et leur élevage, se sont développés depuis 12 000 ans. Située à l’interface des sociétés humaines et de leur environnement, cette réflexion se nourrit de divers exemples, parfois inédits, et de travaux de la littérature concernant surtout la domestication et l’élevage des animaux en Eurasie, plus particulièrement en Extrême-Orient, en Asie du Sud-Ouest et à Chypre. Du point de vue des concepts, l’auteur plaide en faveur d’une approche systémique intégrative, inscrite dans le cadre structuraliste de l’anthroposystème, méta-système regroupant les sociétés et leur environnement, notamment sa biodiversité. Afin de prendre en compte toute la complexité de ce système et de ses dynamiques, il insiste sur la nécessité d’accorder une égale importance aux composantes relevant de la biologie évolutive et de l’écologie, et aux dynamiques anthropologiques propres aux sociétés humaines, notamment les aspects techniques, sociaux et culturels. Il propose une liste de directions de recherches prioritaires permettant, à différentes échelles d’espace et de temps, d’explorer les nombreux angles morts qui persistent dans notre compréhension des phénomènes de domestication et de transition néolithique, tant en ce qui concerne les facteurs de forçage que la grande diversité des stratégies développées par les sociétés. L’auteur accorde une attention particulière aux technologies de plus en plus variées et sophistiquées, susceptibles d’être mises au service de ces directions de recherche. Il insiste en particulier sur le traitement, la conservation et la mise à disposition des données quantitatives, sur les datations radiométriques directes des restes bioarchéologiques, sur la morphométrie traditionnelle et géométrique, sur la paléogénétique et la paléogénomique, et sur les analyses séquentielles des taux d’isotopes stables. D’un point de vue plus général, il tente de contribuer au développement de cet encore jeune mais très prometteur champ de recherche interdisciplinaire. MOTS-CLÉS : Domestication, transition néolithique, archéozoologie, archéobotanique, Asie du Sud-Ouest, Chypre, Chine, stratégie de recherche