Livre - L'imbécile

890 ARM MAR

Description

Livre

Langues & mondes-l'Asiathèque

Martirosyan Vahram 1959 - ...

Harutyunyan Syuzanna

Donabedian Anaïd 1962 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (133 p.)

Dimensions : 18 cm

« À moi de te poser une question. Avant toi, quelqu’un m’a montré une image. Je n’ai pas voulu lui demander ce que c’était pour qu’il ne doute pas de mon pouvoir. Sur un plateau montagneux, d’aspect bien réel, rampait un animal surprenant. Un serpent géant, plus grand qu’un dragon, de couleur verte. Il avait les flancs couverts d’écailles transparentes, derrière lesquelles on voyait les nombreux humains qu’il avait avalés... Mais ils avaient l’air tranquillement assis dans le ventre du serpent. – Ça devait être un train, mon Dieu. » - Մի հարց էլ ես եմ տալու: Քեզանից առաջ մեկն ինձ նկար ցույց տվեց՝ չուզեցի իրենից հարցնել, թե ինչ է, որպեսզի զորությանս չկասկածեր. իրականին անչափ նման սարահարթում զարմանալի մի կենդանի էր սողում: Հսկայական օձ, վիշապից մեծ, կանաչ: Մարմնի երկայնքով թափանցիկ թեփուկներ ուներ, որոնցում երևում էին նրա կուլ տված բազմաթիվ մարդիկ… Բայց կարծես նրանք հանգիստ նստած էին օձի որովայնում: - Գնա՞ցք է եղել, Տեր Աստված: L’Imbécile est une longue nouvelle, écrite en 2003-2004. C’est un récit fantastique et philosophique : au sommet d’une montagne, diverses personnes, dont le narrateur et une jeune fille, se retrouvent dans une grotte, antichambre du lieu où Dieu reçoit ceux qui viennent lui demander de l’aide ou des explications. Dans le récit interviennent des contes, l’un affiché dans cette étrange salle d’attente, l’autre raconté par l’un des personnages du récit, et chacun brode des variations sur ces contes et sur leur signification. L’originalité du récit réside principalement dans la réinterprétation de ces contes. Au sortir de la rencontre du narrateur avec Dieu, qui donne lieu à des dialogues pleins d’humour, la mère du narrateur revit (car c’est le souhait que celui-ci a exprimé à Dieu), mais pour très peu de temps, juste assez pour que le fils, de nouveau orphelin, réalise pleinement qu’elle était la seule à le comprendre. Le temps s’étant enfui mystérieusement, il se retrouve terriblement seul, se demandant si d’avoir voulu rencontrer Dieu il n’avait pas tout perdu, comme le héros du conte qui fait toujours les mauvais choix, l’imbécile ! l’imbécile ! Vahram Martirosyan, né en 1959, fait partie de la nouvelle génération d’écrivains arméniens qui a émergé depuis l’indépendance. Il a travaillé pour la télévision arménienne avant de fonder, avec Violette Krikorian, Bnagir, une revue littéraire d’avant-garde. « Plusieurs fois attaqué par la censure, il est une voix lucide et sans concession sur ses contemporains et la société arménienne d’aujourd’hui […] Son premier roman, Glissement de terrain (2000) est un véritable best-seller dans son pays, et l’un des rares romans arméniens aujourd’hui traduits en plusieurs langues. » (extrait de la préface d’A. Donabédian).

La p. de titre contient aussi le titre original arménien