Livre - Terres de mémoire

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61-Alençon : impr. Corbière et Jugain

Description

Livre

J.-P. Delarge

Vincenot Henri 1912 - 1985

Brain Roger 1916 - ...

Mignot Alfred

Zarand Gyula 1943 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (253 p.)

Dimensions : 24 cm

Allez dans les auberges, le soir, une fois que le fumier a été tiré, que les vaches ont été soignées : vous y verrez ceux qui viennent boire le canon et jouer la partie de tarot. Je me demande en quoi on peut trouver dans leur type une quelconque influence “romaine” ? Chaque communauté a son sobriquet. On nous appelle aussi les “môssieurs”. C’est plus récent. “Pêle-chien”, c’est moyenâgeux. Ça veut dire que les gens de chez nous iraient jusqu’à peler les chiens. On dit maintenant : “ils tondraient un œuf”.1 ne faut rien laisser perdre” : c’est presque la devise du village ! C’est aussi la mienne. Bien que nous soyons follement imprévoyants et négligents, par folles bouffées… Gaulois, quoi ! Henri Vincenot Interviews Alfred Mignot Justement, Henri Vincenot, si vous pouviez nous expliquer cette histoire de Francs et de Latins ? Lorsque vous évoquez le troc entre le pays de la montagne et le pays du vin, vous soulignez qu'il n'y avait pas de comptes, pas de factures. “Ça se passait entre gens de bonne société, où l’État n'a rien à voir…” Photographie Gyula Zarand Les inondations du côté de Mâcon, c’est un spectacle, un glacis d’eau. On dirait un paysage hongrois… Vous ne trouvez pas ? Terres de Mémoire De très grands écrivains d’aujourd’hui racontent de façon très libre dans chacun des livres de cette collection les souvenirs qu’ils ont de leurs terres d’enfance et de leurs racines, en ce qu’ils ont compté pour la création de leur personnalité et de leur œuvre. Après André Dhôtel, l’Ardennais, voici Henri Vincenot, le Bourguignon, né en 1912, l’auteur célèbre de La Billebaude et du Pape des Escargots qui nous invite ici sur ses Terres de mémoire, son Chemin des étoiles. La Bourgogne. La seule région de France qui ait un masculin : le Bourgogne. De ce vin-là comme de celui, “raide”, de son Arrière-Côte, Henri Vincenot est fier, en authentique Bourguignon. Mais à toujours parler de ce vin, qui a conquis le monde, on ne songe guère à tous les autres plaisirs qu’une civilisation lente, paysanne, forestière et artisanale était capable de procurer à ses adeptes. Poursuivant ici le travail mis en évidence par La Billebaude et le Pape des Escargots – raconter ses racines – Henri Vincenot défriche pour nous les taillis de notre inculture citadine. Sur les sentiers, il retrouve l’empreinte du Grand Noir, le sanglier seigneur des forêts morvandelles ; sur les chapiteaux des églises romanes, il décrypte des messages oubliés ; à table, il nous rappelle que bien manger et bien boire, c’est communier avec Dieu. De cet homme qui ne prétend avoir aucun message à délivrer, mais qui tient à témoigner, nous apprenons que, contrairement à la fable, les gens heureux ont une histoire. Et avec leur “r” qui roule, leur Vouivre, leurs vins, leurs plats, leurs Saints et leurs racines, les Bourguignons ont su conserver, malgré la modernité – contre elle ? – l’instinct du bonheur.

BRAIN Roger, Préface, p. 7 Le Chemin des Étoiles, p. 15 Le grand passage du Noir, p. 17 Les désirs de la terre, p. 35 La mémoire d’un Sanglier, p. 53 Salve Regina!, p. 57 Le Chasseur Français, p. 71 Le plus beau métier du monde, p. 88 En chemin, p. 100 Rencontre avec Bachelard, p. 121 Les Racines par le bec, p. 127 Le pays du vin raide, p. 129 L’héritage d’un « bourguignon salé », p. 138 Le cercle magique, p. 157 Près de Dieu et de la Vouivre, p. 170 Propos sur aujourd’hui, p. 185 Témoignages, p. 205 Bibliographie, p. 252