Livre - Histoire de la table
2B ALI 75
18-Saint-Amand-Montrond : Impr. SEPC
Description
Livre
Flammarion
Ennès Pierre 1946 - 2008
Mabille Gérard 1949 - ...
Thiébaut Philippe 1952 - ...
Presentation materielle : 375 p.
Dimensions : 29 cm
Écrit par trois historiens des arts décoratifs, cet ouvrage se présente comme une véritable encyclopédie des arts de la table. Faisant alterner essai synthétique et analyse des formes et des habitudes alimentaires, il permet d’embrasser du Moyen Âge à nos jours un des aspects les plus révélateurs de notre civilisation européenne. L’histoire commence en effet dès la chute de l’Empire romain, lorsque s’est produite une des plus grandes révolutions du comportement : l’abandon, pour manger, de la position allongée au profit de la position assise. Durant ces siècles troublés où la nourriture va se faire rare au point d’être assimilée à un don de Dieu, le repas revêt un caractère sacré que les souverains exploitent à des fins politiques ainsi qu’en témoignent tableaux et miniatures en grand nombre : matériel qui éclaire les historiens sur le rôle et la fonction des meubles et les usages. Les auteurs analysent ensuite la laïcisation de la table aux XVIe et XVIIe siècles à mesure que s’affirme la dimension cérémonielle voire protocolaire du repas chez les grands. Les usages progressent alors grâce au développement de nouveaux instruments tels que les couverts de table ou l’assiette individuelle. Dès lors on entre dans l’ère du luxe de la table : verrerie, argenterie, faïence, porcelaine, linge de table, mobilier, et bientôt espace consacré à la salle à manger. C’est l’âge d’or de l’orfèvrerie et de la céramique qui, au XVIIIe siècle, voit culminer l’étiquette et le style du service «à la française » dont s’inspirera l’Europe entière. L’ouvrage aborde ensuite dans le détail les transformations profondes liées, au XIXe siècle, à la montée de la classe bourgeoise, à l’industrialisation croissante et à l’internationalisation des modes et des usages. On voit se multiplier les signes de déplacement des codes sociaux : l’assouplissement des règles avec le passage du service «à la française» au service « à la russe »; la consécration des cafés, des restaurants et des brasseries, carrefours de la nouvelle vie urbaine. Les auteurs identifient enfin, pour notre XXe siècle, la diminution de la domesticité, l’amélioration générale du niveau de vie, et, en contre-point, la réduction de l’espace habitable comme les facteurs qui ont provoqué le renouvellement extraordinaire des arts de la table. Ces phénomènes, joints à l’emballement de la production auquel k design doit son extraordinaire profusion de matières et de formes, ont largement contribué aux multiples renversements de valeur qui ont affecté le statut des objets et les comportements à table. Pierre Ennès et Gérad Mabille sont conservateurs en chef au département des objets d’art du musée du Louvre. Philippe Thiébaud est conservateur en chef au musée d’Orsay.
ENNÈS Pierre, Le Moyen Âge. Festins et tréteaux, p. 9 ENNÈS Pierre, XVIe et XVIIe siècles. Entre la Flandre et l’Italie, p. 65 MABILLE Gérard, De 1690 à 1800. La table « à la française », p. 125 ENNÈS Pierre, De1789 à 1848. La naissance de la table moderne, p. 193 THIÉBAUD Philippe, De 1850 à 1914. La table bourgeoise, p. 253 THIÉBAUD Philippe, De 1920 à 1990. À la recherche d’un style de vie contemporain, p. 317 NOTES, p. 357 BIBLIOGRAPHIE, p. 361 INDEX, p. 367 CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES, p. 375
Bibliogr. p. 361-366. Index. Rel. sous coffret.