Filles de lune, Anjouan, 2005 © Pascal Grimaud
Les Voix de l’archipel des Comores
On dit de Marseille qu’elle est « la cinquième île des Comores », tant les populations issues de l’archipel s’y sont établies en nombre depuis les années 1970. En France, comme dans la cité phocéenne, cette minorité reste pourtant relativement méconnue. Qui connaît précisément son histoire, son patrimoine, ses aspirations ?
Ancienne colonie française située au sud-est de l’Afrique, dans l’océan Indien, l’archipel des Comores se partage en deux États distincts : si trois de ses quatre îles ont obtenu l’indépendance en 1975 pour former l’Union des Comores, la dernière, Mayotte, est quant à elle un département français d’outremer. Malgré les cicatrices de l’histoire, les cultures mahoraises et comoriennes ont pourtant bien des choses en commun.
Les 14 et 15 avril, le Mucem fait entendre les voix de l’archipel des Comores à travers rencontres, spectacles, contes, siestes sonores, chants traditionnels… Une invitation à (re)découvrir le patrimoine de l’archipel et sa scène d’art actuelle, mais aussi à échanger sur les problématiques contemporaines que partagent ces quatre îles tiraillées entre France et océan Indien. S
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- Ressources documentaires
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— Webdocumentaire « Les ports, de la Méditerranée à l’océan Indien », réalisé par Christine Coulange / Sisygambis, co-produit par l’Institut du monde arabe.
Un voyage immersif à travers les ports contemporains qui portent aussi les traces du passé, des échanges, des cultures qui se sont mêlées, des navigateurs et des marchands qui les ont traversés. Sisygambis a recueilli des témoignages de personnalités culturelles, de scientifiques, de spécialistes et suivi la musique, les marchés, comment la tradition perdure et se transmet.
Découvrir
Damir Ben Ali et Ali Saïd Attoumani tracent les contours de l’archipel, ses origines et sa mixité culturelle. Le cheikh Mohamed Kassim raconte le quotidien de la confrérie Chadhuliya. Abdoul Karime Ben Saïd, chercheur en patrimoine et culture, explique les différentes étapes de la cérémonie du Moulidi jusqu’à la transe. Tambaati Abdou chante et danse le Debaa avec son association Madania. Entretiens avec les derniers musiciens luthiers de l’archipel, Zama Colo, Subi et Muni Djibaba, qui fabriquent le dzenzé et le gaboussi. Découverte des différentes techniques de pêche traditionnelles : la pêche au djarifa, au sim-sim, la fabrication des pirogues à balancier — sont quelques-unes des escales de cette pièce immersive.
— Documentation « Au coeur du Debaa, un chant soufi dansé par les femmes. »
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— Cartes postales radiphoniques. Réalisation Laure Chatrefou, coproduction Arte Radio.