Livre - Avant l'histoire
303 TES
Description
Livre
Gallimard
Testart Alain 1945 - 2013
Presentation materielle : 549 p.
Dimensions : 23 cm
Il y a plusieurs dizaines de millénaires, l’homme se sépare de l’animal en enterrant ses congénères et en leur rendant des honneurs funèbres. Il couvre de fresques admirables les parois de Lascaux et de bien d’autres grottes. Puis il invente l’agriculture. Il érige menhirs et dolmens, dont les plus célèbres restent ceux de Carnac. Tout cela se passe avant la naissance des villes, l’édification des pyramides, l’invention de l’écriture. Autrement dit, avant l’histoire. Dans ce même temps, l’homme invente aussi les premières formes de vie sociale. Comment se mettent en place ces premières sociétés? Comment évoluent-elles? Vaste sujet, à la lisière de l’anthropologie sociale et de l’archéologie préhistorique, qui met aux prises les thèses les plus opposées. Alain Testart, ethnologue réputé, notamment pour ses travaux sur les chasseurs-cueilleurs, s’est donné pour objectif de confronter les interprétations en présence. Il était on ne peut mieux désigné pour reprendre à neuf la question de l’évolution des sociétés. Il en résulte des critiques décapantes sur l’histoire de l’anthropologie sociale, une réflexion philosophique sur la notion même d’évolution dans les sciences sociales et des mises au point sur les questions de méthode et d’interprétation en archéologie. Surtout, jaillissent une série d’hypothèses nouvelles sur diverses périodes du paléolithique ou du néolithique, qu’il n’est plus question d’envisager depuis l’Europe et le Proche-Orient seuls, mais à partir du monde entier, d’où affluent désormais les données en nombre. Alain Testart est directeur de recherche émérite en anthropologie sociale au CNRS et membre du Laboratoire d'anthropologie sociale du Collège de France. Il a publié de nombreux ouvrages, dont La Déesse et le Grain. Trois essais sur les religions néolithiques (Errance, 2010).
PROLOGUE, p. 9 I. BRÈVE HISTOIRE DE L’IDÉE D’ÉVOLUTION DES SOCIÉTÉS, p. 15 Les prémices : 1723-1724, p. 15 Le premier évolutionnisme (1750-début du XIXe siècle), p. 24 Le deuxième évolutionnisme (1860-1914), p. 31 Troisième période : le néo-évolutionnisme américain, p. 52 Conclusions méthodologiques, p. 75 II. COMMENT PENSER L’ÉVOLUTION SOCIALE ?, p. 79 Qu’est-ce qu’une évolution ?, p. 80 Du transhistorique et de l’historicisme, p. 84 De la différence entre société et culture, et qu’une succession de cultures ne fait pas un évolutionnisme, p. 88 Le modèle phylogénétique – notions d’arbre, de convergence, de clade, p. 92 Un phénomène spécifique à l’évolution sociale : l’emprunt, p. 98 L’évolution sans diversification, p. 102 La convergence en loi, p. 104 La question des classifications sociologiques, p. 109 Quel modèle, finalement, pour l’évolution des sociétés ?, p. 111 III.CAUSES ET MÉCANISMES, p. 116 La causalité technologique, p. 116 La causalité environnementale, p. 123 La causalité démographique, p. 125 La causalité religieuse, p. 127 La diffusion comme mécanisme de l’évolution, p. 130 Le modèle darwinien, p. 136 Remarque historique sur l’explication darwinienne, p. 146 Deux conclusions, p. 148 IV. DES DONNÉES ARCHÉOLOGIQUES, p. 150 Des données archéologiques comparées aux données historiques et ethnographiques, p. 150 Les trois caractéristiques des données archéologiques, p. 154 L’invisibilité, premier grand problème de l’archéologie ; le rapport inverse entre archéologie et ethnologie, p. 157 Du raisonnement causal en archéologie, p. 163 La deuxième invisibilité, p. 174 La question de la représentativité ; de l’usage des statistiques en archéologie, p. 177 L’interprétation difficile, p. 183 L’apport de l’ethnographie en question, p. 188 V. LE PALÉOLITHIQUE OU LES DEUX PROBLÈMES DU COMPARATISME, p. 198 Les chasseurs-cueilleurs sédentaires-stockeurs et quelques concepts, dont celui de société achrématique, p. 200 Les sociétés du paléolithique comme sociétés achrématiques, p. 222 Les deux grands modèles de société en régime de chasse-cueillette nomade (type A, type B), p. 242 VI. CE QUE RÉVÈLE L’ART DES CAVERNES, p. 254 Principe 1 : l’art pariétal paléolithique représente l’animal sans le milieu dans lequel il évolue, p. 256 Principe 2 : l’art pariétal paléolithique est peu narratif, p. 259 Principe 3 : la composition des représentations animales obéit à des règles strictes, p. 260 Principe 4 : l’art pariétal paléolithique ne représente pas l’humanité, p. 263 Première implication : le totémisme, p. 265 Seconde implication : la signification de la caverne, p. 267 VII. L’ÉVOLUTION D’ENSEMBLE DES CHASSEURS-CUEILLEURS, p. 271 Le potentiel évolutif différent du type A et du type B, p. 272 Arguments tirés de la considération des systèmes techniques, p. 272 Arguments ethno-géographiques, p. 308 VIII. CAUSE ET ORIGINE DE L’AGRICULTURE, p. 324 Les éléments de l’analyse, p. 326 Quatre thèses sur l’origine de l’agriculture, p. 345 Sédentarité et céramique - questions de méthode, p. 356 Trois scénarios, p. 367 IX. LE SENS DE L’HISTOIRE, p. 400 Richesse, facteur de libération ; richesse, facteur d’oppression, p. 401 Les deux formes de la propriété, p. 406 La succession entre les trois mondes, p. 409 X. L’INVENTION DE LA RICHESSE, p. 411 Préambules critiques, p. 413 Situation de l’Europe, p. 424 Formes visibles et formes invisibles de la richesse dans le néolithique européen, p. 434 XI. LES SYSTÈMES POLITIQUES, p. 450 Données ethnographiques, p. 451 Cycle mégalithique, p. 463 L’Europe politique sur le très long terme, p. 480 ÉPILOGUE, p. 509 BIBLIOGRAPHIE, p. 513 INDEX DES NOMS, p. 531 TABLE DES CARTES, p. 545
Bibliogr. p. 513-529. Index