Livre - Les Grecs à Marseille

304.8 CAL

Description

Livre

L'Harmattan

Calapodis Michel 1959 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (320 p.)

Dimensions : 24 cm

Dans un ouvrage précédent, nous nous étions attaché à retracer le parcours de ces Grecs qui s'installèrent à Marseille au XIXe siècle et à disséquer les mécanismes de leur fixation communautaire qui a abouti à ce modèle identitaire si spécifique : ni assimilation ni ghettoïsation. Mais comment alors qualifier de façon collective ces Grecs ? colonie-minorité ethnique qui a importé à Marseille, depuis ses territoires de provenance (Chios, Constantinople...), les propriétés de sa reproduction sociale ? ou nouvelle excroissance d'une nation hellénique en diaspora ? D'un côté, immergée au sein de la société locale, la colonie serait vouée à adopter ses normes et modes de comportements, transformant ainsi, au bout de quelques décennies, ses propres codes en simples rappels symboliques. De l'autre, en tant que groupe en diaspora, elle maintiendrait des liens d'appartenance à la nation grecque? Mais de quelle nation s'agit-il ? celle de l'Orient hellénisé de longue date ou celle représentée par l'État grec de 1830 ? À partir des résultats de l'enquête sociodémographique menée pour la toute première fois sur la population grecque de Marseille, se profile l'exigence de penser le groupe phocéen sous l'angle d'une conscience nationale hellénique sans centre émetteur et portée par la Communauté. En effet, cette dernière n'est pas rattachée à une quelconque mère patrie, mais connectée au réseau des Communautés historiques de l'hellénisme. Grâce à ce maillage organisé par delà les États, l'entité marseillaise s'identifie à la nation panhellénique, s'appuie sur son réseau d'héritages mémoriels et contribue à les co-construire et les ré-élaborer.

Introduction, p. 9 Chapitre I : Une approche inédite : l'analyse pluridimensionnelle du fait social grec à Marseille, p. 15 De l'examen sociographique à l'étude socio-historique, p. 17 Le quantitatif ou l'indispensable connaissance, p. 18 Outils sténographiques : marqueurs d'identification collective, p. 23 Anachronisme, socio-histoire et processus identitaires, p. 28 Chapitre II : La population grecque à Marseille à travers les sources sociodémographiques, p. 39 Les recensements de 1851 et de 1876, p. 42 Dénombrements de population : historique et pratiques, p. 42 Les recensements de 1851 et 1876 : analyse critique, p. 58 Déclarations de domicile et autres statistiques, p. 82 Déclarations de domicile, p. 82 Autres statistiques, p. 92 Chapitre III : La population grecque en 1851 : un entre-nous socio-spatio-temporel, p. 95 Ajustement statistique préalable, p. 97 Processus de géolocalisation mimétique, p. 104 Catégorisation socioprofessionnelle marquée, p. 131 Pyramide des âges : un potentiel de reproduction, p. 137 Nationalité : une auto-identification groupale prégnante, p. 142 Religion : la prévalence orthodoxe, p. 162 Chapitre IV : La population grecque en 1876 : ancrages et évolutions remarquables, p. 169 Visibilité dynamique et validation statistique, p. 170 Géolocalisation bipolaire, p. 182 Profil socioprofessionnel isomorphe étendu, p. 200 Pyramide des âges : les marques de la fixation sociale, p. 217 Nationalité : des pratiques résistantes, p. 223 Religion : le facteur discriminant, p. 238 Chapitre V : La dynamique marseillaise d'une nation hellénique réticulaire, p. 245 La Koinotita : le cadre diachronique des identités grecques, p. 249 La Communauté à Marseille : ses étapes clés d'implantation, p. 253 La Communauté : structure de socialisation de l'hellénisme, p. 263 Du statut de Grecs invisibles à celui d'une minorité historique et nationale, p. 274 Un endogroupe organisé selon un processus mimétique, p. 276 Un maillon achevé de la nation hellénique nodale, p. 285 Conclusion, p. 297 Sources, p. 307 Bibliographie, p. 311

Bibliogr. et sources p. [307]-318. Notes bibliogr.