Livre - Les pays landais

779 TOU / 1A 7.72 100

40-Mont-de-Marsan : Impr. Lacoste-Roque

Description

Livre

L'Atelier des brisants

Toulgouat Pierre 1901 - 1992

Tucoo-Chala Jean 1948 - ...

Presentation materielle : 91 p.

Dimensions : 24 cm

Le style photographique de Pierre Toulgouat est toujours précis, sans fioriture inutile, simple : il va à l’essentiel. Il utilise le format 6x6, les rouleaux de pellicule noir et blanc de 12 poses et se sert d’un appareil de marque Reflex - Korelle avec lequel il peut poser sur pied et effectuer de la macrophotographie par l’adjonction de bonnettes. A l’instar des peintres flamands du XVIII’ siècle il compose des cadrages où le ciel est prédominant dans une proportion souvent des deux tiers , parfois des trois quarts. Cet apport de ciel où il accroche les nuages par des filtres lui permet d’atteindre une texture très contrastée qui n’appartient qu’à lui, d’autant qu’en vrai artisan du noir et blanc il développait toujours lui-même ses clichés dans son laboratoire en choisissant soigneusement ses papiers de tirage jusqu’à l’obtention de l’effet désiré. Son expérience de photographe de mode dans une vie antérieure avait enrichi et affiné sa palette. Il avait appris à mesurer et à tester lumières naturelles et artificielles si bien qu’il mit au point sans posemètre ce merveilleux clair-obscur qui irradie et baigne l’atmosphère de ses clichés et constitue un secret de fabrication qui confine au grand art, tout simplement. Cette marque est sensible jusque dans ses clichés d’inventaires d’objets, de meubles, d’outils et plus tard dans ses photographies d’arbres, de forêts et de végétation puisqu’elle donne à toucher au plus près le grain de matière et la qualité du matériau, voire l’essence forestière en sorte qu’il est relativement aisé d’identifier parmi d’autres un cliché signé Pierre Toulgouat. À la fois, sculpteur, photographe et écrivain Pierre Toulgouat fut l’ami de Man Ray et Michel Leiris. Sa passion pour les arts et traditions populaires le conduit dans les Landes, en 1938, où il participe au projet du Musée Forestier d’Hossegor. C’est ainsi qu’il va parcourir l’ensemble du département en utilisant le train et la bicyclette, de Soustons à Lencouacq. Il rassemble une documentation sous forme de monographies (les bergeries courbes, la maison du Marensi…), d’archives photographiques, d’objets de collection accompagnés de fiches analytiques. Ce travail systématique s’achève en 1945. Appelé à la direction générale des Eaux et Forêts, afin de créer la photothèque de cette administration, il revient dans les Landes en 1969. Il devient alors membre du Conseil d’orientation et conseiller technique de l’Écomusée de la Grande Lande, première réalisation du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne. Il nous lègue toutes ses archives landaises, l’ensemble de sa bibliothèque, toutes ses photographies, et son fidèle journal de bord témoin de sa première escapade landaise.

Notice réd. d'après la couv.