Livre - Un monstre humain ?

363 PUA

Description

Livre

Puaud David

Agier Michel 1953 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (250 p.)

Dimensions : 23 cm

Le 20 août 2007, David Puaud, alors éducateur de rue dans une petite ville de province, découvre à la Une du journal local le titre suivant : « Un crime barbare totalement gratuit. » En parcourant l’article qui décrit la scène du meurtre et les deux coauteurs présumés, il se surprend à penser immédiatement à l’un des jeunes qu’il suit dans le cadre de ses missions de prévention, intuition qui se révélera juste. Passé l’effet de sidération, il décide de suivre le procès en cour d’assises, auquel il est appelé à témoigner. Lors de ce procès, le principal accusé se voit à plusieurs reprises assimilé à la figure du « monstre », dénué d’humanité. Or pour David Puaud, qui a côtoyé auparavant ce jeune homme, sa sensibilité et son humanité ne font aucun doute. Mais comment a-t-il pu en arriver à commettre un acte aussi monstrueux ? Cette question est le point de départ d’une enquête de dix ans. En effet, devenu anthropologue, David Puaud, a cherché à mieux comprendre le passage à l’acte de ce jeune criminel, en analysant les ressorts psychosociaux, politiques, institutionnels et historiques qui sont entrés en jeu dans son parcours. Loin des clichés médiatiques, ce livre propose une véritable immersion, dans la durée, au ras du terrain, au sein d’un quartier populaire français marqué par la déstructuration de son tissu ouvrier. Tel un roman policier, cette enquête anthropologique forte en rebondissements peut aussi se lire comme la chronique d’une mort sociale annoncée.

PRÉFACE, p. 5 AVERTISSEMENT, p. 11 PROLOGUE, p. 13 INTRODUCTION, p. 19 Un ethnologue embarqué, p. 24 Des détours, p. 31 1. UN PROCÈS EN COUR D’ASSISES. DEVENIR CRIMINEL, p. 35 Renseignements de personnalité, p. 37 Journées d’audience, p. 45 « On s’est compris sans un mot », p. 47 Expertises psychiatriques, p. 52 Une expertise psychologique divergente, p. 58 Plaidoiries de la partie civile et réquisitoire de l’avocate générale, p. 64 Plaidoiries des avocats de la défense et délibérations, p. 66 2. QUARTIER SENSIBLE, p. 71 À la rencontre de la famille Ouvrard, p. 72 Un village dans la ville, p. 75 Approche éducative, p. 81 Chiner, ou l’art de la débrouille, p. 83 « Trimard ! », p. 89 Le voyageur, p. 95 « Cas soc’ », « racaille », « délinquant » ?, p. 97 3. LE PARCOURS DE « RESCA LE TRIMARD », p. 101 Grandir au milieu des violences familiales, p. 102 Tentative de suicide, p. 107 Questions d’orientation, p. 111 Les stages, ou la valorisation du savoir manuel, p. 115 Du décrochage scolaire au placement institutionnel, p. 118 « S’insérer ? Ils veulent pas de moi ! », p. 122 Parcours du combattant, p. 126 Sans domicile fixe, p. 130 L’autre monde, p. 132 Marginalisation et violence, p. 136 Le désir d’intégrer l’armée, p. 139 « On n’utilise pas les mêmes mots », p. 142 Tête brûlée, p. 145 4. LE SPECTRE DE LA VIOLENCE, p. 149 Entre silence et rumeurs, p. 152 Le visage du criminel : en quartier d’isolement, p. 158 Tensions sociales, p. 162 « La rage ! », p. 164 Témoigner, p. 166 En quête de sens, p. 168 La figure du monstre humain, p. 172 La question de l’anormalité, p. 176 La fonction sociale du monstre humain, p. 179 5. L’EXPRESSION D’UN DÉSASTRE, p. 185 Un slam autobiographique, p. 187 Des évènements traumatiques, p. 192 Le langage du corps, p. 196 Des mains en or, p. 201 Une victime alter ego ?, p. 205 Violence paroxystique, p. 208 Reflet identitaire, p. 211 CONCLUSION, p. 215 NOTES, p. 223 SIGLES, p. 233 REMERCIEMENTS., p. 235

Texte remanié de : Thèse de doctorat : Anthropologie sociale et ethnologie : Paris, EHESS : 2014 Notes bibliogr.