bouillotte

Partie supérieure soudée à l'étain / Bouillotte réalisée à partir d'une douille d'obus. Récipient long et cylindrique, de 75 millimètres de diamètre. Afin de convertir le missile en bouillotte, l'obus a été démantelé de sa fusée, et vidé de sa poudre. Réalisé en laiton jaune parisien , le corps cylindrique dispose d'une bordure saillante dans sa partie supérieure. La partie supérieure en cuivre est légèrement bombée. Elle accueille en son centre un goulot saillant, sur lequel est vissé un bouchon stylisé. Une fleur type marguerite est gravé sur la partie centrale de l'objet. Une boule surplombant l'ensemble est traversée par une anse ovoïde. On doute de la date de transformation de l'obus en bouillotte. Toutefois les spécialistes s'accordent pour affirmer, que des ateliers de création d'objet en tout genre étaient mis en place dans les tranchés. Afin de résister au froid, les soldats transformaient les obus en bouillotte et parvenaient ainsi à réchauffer leur "lit"; Après la guerre ces objets ont été conservés par les familles, comme objet usuel, ou comme objet à valeur commémorative et affective. "Au début du siècle, 45 % de la population française est rurale, avec une forte tradition artisanale. On retrouve sur le front une majorité de paysans, qui lors de longs séjours dans les tranchées tentent d'occuper le temps en détournant le matériel trouvé sur place pour se l'approprier. Dans les pires conditions matérielles, les soldats n'ont jamais cessé de créer, pour tromper l'ennui mais aussi supporter la vie au front." Source: Article sur l'artisanat des tranchées, mémorial de Peronne