Livre - Penser l'analogie
1C PHL 119
Description
Livre
Ad Solem
Borella Jean 1930 - ...
Presentation materielle : 218 p.
Dimensions : 22 cm
L'analogie est l'instrument privilégié de la théologie dans son approfondissement du mystère de Dieu, de la Trinité, de l'Incarnation. Elle présuppose une ressemblance/dissemblance entre l'ordre créé et l'ordre incréé, qui constitue le critère de vérité du discours théologique. Sa fragilité aussi. Car dans cette ressemblance la part de dissemblance entre dans une proportion toujours plus grande. Le discours théologique est ainsi gardé contre la tentation d'identifier la précision conceptuelle de ses déductions avec la vérité divine. Mais l'analogie se limite-t-elle à ce rôle de garde fou ? La Parole de l'homme sur Dieu est-elle condamnée à dire, puis à se dédire ? Telles sont les questions auxquelles entreprend de répondre Jean Borella dans ce livre. Après avoir étudié le sens de la notion d'analogie chez Aristote, puis son utilisation dans l'œuvre de saint Thomas d'Aquin, Jean Borella montre comment aujourd'hui, face aux critiques de la logique par la philosophie analytique et de l'ontologie classique par Heidegger et ses disciples, seule la perspective platonicienne permet de retrouver toute la richesse de l'analogie, en laquelle Platon voyait " le plus beau des liens ", et les théologiens le signe de notre relation à Dieu. Penser l'analogie est sans doute le livre le plus philosophique de Jean Borella. Mais ici, comme dans toute son œuvre, c'est encore à la révélation chrétienne qu'il vient demander les lumières nécessaires pour accomplir son entreprise philosophique. Car " la révélation, non seulement dans son fait christique, mais encore dans son contenu doctrinal, peut conduire la pensée philosophique vers une saisie plus accusée de sa propre vérité, ainsi que du mystère ontologique. Voilà pourquoi la philosophie chrétienne, celle de saint Thomas d'Aquin en particulier, peut aller plus loin, à certains égards, que celles de Platon ou d'Aristote par quelques-unes de ses pensées les plus essentielles et de ses mises au point les plus fermes, là où les notions philosophiques impliquées dans la révélation ont obligé les philosophes chrétiens à un nouveau travail de pensée. "
Index des noms p. 215-218