Livre - Le bus des gens bien

Sur la place déserte d’une petite ville d’un pays arabe, un vieil autobus est comme échoué. Perché en équilibre instable sur le toit du véhicule, un brave graisseur tente d’arrimer une charge picaresque, tout un mobilier de chambre à coucher, la dot d’une passagère : Mariam, martyre à force d’être vierge, s’en va, chaperonnée par sa mère Khaddoudja, rejoindre un hypothétique fiancé. Ils sont peu à peu une douzaine de passagers improbables à s’embarquer pour un voyage qui n’aura d’innocent que les apparences. Et l’autobus, ayant récupéré son chauffeur, un peu suspect lui aussi, entame son périple au bout de la nuit, une nuit qui prête aux confidences, aux épanchements et aux mensonges. Une nuit qui en vaut mille et encore une. En chemin, on recueille une femme enceinte, un sac d’olives, un prétendu opprimé, mais surtout la tempête, dans tous les sens du terme. Le tout couronné par un crime. Un crime qui va déchirer les masques, mettre à nu les âmes, et bouleverser les destins avant que l’autobus reprenne gaiement sa descente aux enfers avec son chargement d’éternels coupables… Née à Beyrouth, Najwa Barakat, après des études de théâtre et de cinéma, s’est installée depuis 1985 à Paris où elle travaille dans la presse écrite, radiophonique et télévisée. Elle a écrit cinq romans dont le troisième, Le bus des gens bien, publié à Beyrouth en 1996, et le premier traduit en français, a reçu le « Prix de la meilleure création littéraire de l’année ».