Livre - L'histoire au quotidien

B 1320 (3)

18-Saint-Amand-Montrond : Impr. BCI

Description

Livre

de Fallois

Braudel Fernand 1902 - 1985

Ayala Roselyne de 1946 - ...

Braudel Paule 1914 - 2017

Aymard Maurice 1936 - ...

Presentation materielle : VIII-609 p.

Dimensions : 23 cm

Ce dernier volume des Écrits de Fernand Braudel reflète des aspects très divers et souvent méconnus de l’œuvre, de la vie et de la personnalité de l’auteur. Il s’ouvre par le seul texte autobiographique que Braudel ait jamais écrit : prié de retracer sa « formation d’historien », c’est pour lui l’occasion de reconnaître ses dettes en la replaçant dans le large courant novateur qui avait été dirigé successivement par Henri Berr et Lucien Febvre avant d’arriver jusqu’à lui. Suivent une série de textes inspirés par l’expérience de trois années d’enseignement à l’université de São Paulo. « C’est au Brésil que je suis devenu intelligent », disait-il volontiers Il y a trouvé un élargissement de sa vision du monde, des aperçus sur ce qu’est un « pays neuf », une réflexion sur l’espace atlantique saisi sur ses deux rives, comparable à la Méditerranée. C’est au Brésil que, chargé d’élaborer les programmes de l’université toute neuve et de l’enseignement secondaire, il a longuement réfléchi aux réformes souhaitables de l’enseignement en France qui devaient tenir tant de place dans sa vie. Dans ce domaine, ses propositions successives furent toujours systématiquement écartées, ce qu’il vécut comme son seul vrai échec. Les deux dernières parties de l’ouvrage se situent sur des plans distincts, celui de l’homme et de l’historien. Dans les portraits qu’il présente de ses égaux et de ses aînés, les mots clefs sont ceux de l’amitié partagée et de la générosité, celle du cœur et celle de l’intelligence. Dans les grands articles qui rendent compte d’ouvrages importants, le ton est tout autre : il est clair qu’en matière de débat intellectuel il n’y a pas plus de place pour la complaisance que pour la polémique inutile, la critique venant contrebalancer presque toujours l’éloge. L’ouvrage s’achève avec l’affirmation de sa confiance dans l’avenir et dans ceux qui viennent après lui : « Je suis de ceux, écrit-il à la fin de sa vie, qui voudraient laisser à toute expérience jeune le droit de vivre ou de mourir d’elle-même. J’ai le goût des eaux vives. L’avenir leur appartient. À condition de les laisser bondir.

AYMARD Maurice, Préface, p. 1 INTRODUCTION Ma formation d’historien, p. 9 PREMIÈRE PARTIE : DE PART ET D’AUTRE DE L’ATLANTIQUE, p. 33 Chapitre I. Les années brésiliennes, p. 35 Cartographie du monde actuel, p. 36 Bahia, p. 42 La faillite de la paix, 1918-1939, p. 50 Chapitre II. À travers un continent d’histoire : l’Amérique latine, p. 61 A propos de l’œuvre de Gilberto Freyre, p. 62 Au Brésil : deux livres de Caio Prado, p. 85 Du Potosi à Buenos Aires : une route clandestine de l’argent, p. 91 Y a-t-il une Amérique latine ?, p. 98 Dans le Brésil bahianais : le témoignage de Minas Velhas, p. 104 DEUXIÈME PARTIE : L’ENSEIGNEMENT DE L’HISTOIRE 117 Chapitre I. La pédagogie de l’histoire, p. 119 Chapitre II. Les sciences sociales en France, un bilan, un programme, p. 135 Chapitre III. Le Collège de France, p. 153 Résumés des cours au Collège de France, 1950-1972, p. 154 Propositions de création de deux chaires au Collège de France, p. 191 TROISIÈME PARTIE : LE TEMPS DES ANNALES, p. 201 I. Les Annales en 1947, p. 203 II. Problèmes et documents, p. 206 III. Les Annales continuent, p. 208 IV. Marc Bloch à l’honneur, p. 210 V. Retour aux enquêtes, p. 212 VI. Vie matérielle et comportements biologiques, p. 215 VII. Histoire de la vie matérielle, p. 221 VIII. Préface au Paradigme des Annales, p. 227 IX. En guise de conclusion, p. 235 QUATRIÈME PARTIE : LES « OUVRIERS EN HISTOIRE », p. 249 I. Présence de Lucien Febvre, p. 251 II. Lucien Febvre et l’histoire, p. 270 III. Gaston Berger (1896-1960), p. 276 IV. Georges Yver (1870-1961), p. 279 V. Gabriel Esquer (1876-1961), p. 281 VI. Hommage à Henri Berr pour le centenaire de sa naissance, p. 285 VII. André Aymard, p. 294 VIII. Hommage à André Piganiol, p. 296 IX. Maurice Lombard, p. 299 X. Hommage à Ferdinand Lot à l’occasion du 100e anniversaire de sa naissance, p. 301 XI. Marc Bloch, p. 303 XII. Ernest Labrousse, p. 308 XIII. Erich Hassinger, p. 312 XIV. Franco Borlandi, p. 316 XV. Federigo Melis, p. 324 XVI. La vie exemplaire de Marcel Bataillon, p. 328 XVII. Daniel Thorner, p. 335 XVIII. Henri Brunschwig, p. 340 XIX. Federico Chabod, p. 344 CINQUIÈME PARTIE : L’HISTOIRE QUI S’ÉCRIT, p. 351 I. Y a-t-il une géographie de l’individu biologique ?, p. 353 II. Faillite de l’histoire, triomphe du destin, p. 367 III. En marge ou au cœur de l’histoire, p. 375 IV. La double faillite « coloniale » de la France aux XVe et XVIe siècles, p. 381 V. L’économie française au XVIIe siècle, p. 389 VI. La géographie face aux sciences humaines, p. 398 VII. Georges Gurvitch ou la discontinuité du social, p. 408 VIII. La démographie et les dimensions des sciences de l’homme, p. 426 IX. Michelet toujours vivant, p. 458 X. Pour une histoire sérielle : Séville et l’Atlantique (1504-1650), p. 462 XI. A propos du Beauvaisis de Pierre Goubert, p. 476 XII. La Catalogne, plus l’Espagne, de Pierre Vilar, p. 489 XIII. Préface à Witold Kula, Théorie économique du système féodal. Pour un modèle de l’économie polonaise, XVIe-XVIIIe siècles, p. 505 XIV. Préface aux Souvenirs d’Alexis de Tocqueville, p. 508 XV. Préface à Immanuel Wallerstein, Il Sistema mondial dell’economia moderna, p. 523 XVI. Préface à Michel Lacan et Jean Saussay, La Russie ancienne, IXe-XVIIe siècles, p. 527 XVII. Cities and the Sea, p. 529 XVIII. Karl Marx, p. 532 XIX. Le Monde de Jacques Cartier, p. 537 POUR CONCLURE Laissons bondir les eaux vives, 1980, p. 545 ANNEXES Bibliographie générale des œuvres de Fernand Braudel, p. 555 Notes, p. 583 Index, p. 591

Bibliogr. des oeuvres de F. Braudel p. 555-582. Notes bibliogr. Index