Livre - Le ventre des femmes

305.3 VER

Description

Livre

Albin Michel

Vergès Françoise 1952 - ...

Presentation materielle : 1 vol. (229 p.)

Dimensions : 23 cm

Dans les années 1960-1970, l’État français encourage l’avortement et la contraception dans les départements d’outre-mer alors même qu’il les interdit et les criminalise en France métropolitaine. Comment expliquer de telles disparités ? Partant du cas emblématique de La Réunion où, en juin 1970, des milliers d’avortements et de stérilisations sans consentement pratiqués par des médecins blancs sont rendus publics, Françoise Vergès retrace la politique de gestion du ventre des femmes, stigmatisées en raison de la couleur de leur peau. Dès 1945, invoquant la « surpopulation » de ses anciennes colonies, l’État français prône le contrôle des naissances et l’organisation de l’émigration ; une politique qui le conduit à reconfigurer à plusieurs reprises l’espace de la République, provoquant un repli progressif sur l’Hexagone au détriment des outre-mer, où les abus se multiplient. Françoise Vergès s’interroge sur les causes et les conséquences de ces reconfigurations et sur la marginalisation de la question raciale et coloniale par les mouvements féministes actifs en métropole, en particulier le MLF. En s’appuyant sur les notions de genre, de race, de classe dans une ère postcoloniale, l’auteure entend faire la lumière sur l’histoire mutilée de ces femmes, héritée d’un système esclavagiste, colonialiste et capitaliste encore largement ignoré aujourd’hui. Françoise Vergès est titulaire de la Chaire « Global South(s) » au Collège d’études mondiales, Fondation maison des sciences de l’Homme, Paris. Elle est notamment l’auteure d’Entretiens avec Aimé Césaire, Nègre je suis, nègre je resterai (2005), de La mémoire enchaînée (2006), et de L’homme prédateur (2011).

Introduction, p. 9 1. L’ile du docteur Moreau, p. 25 2. « L’impossible développement », p. 59 3. Le ventre des femmes noires, le capitalisme et la division internationale du travail, p. 95 4. « L’avenir est ailleurs », p. 121 5. Cécité du féminisme. Race, colonialité, capitalisme, p. 167 Conclusion – Repolitiser le féminisme, p. 213

Notes bibliogr.