Livre - Fordlândia

709.05 PRO

Description

Livre

les Presses du réel

Suspended spaces (Paris)

Presentation materielle : 1 vol. (288 p.)

Dimensions : 21 x 27cm

1928. Henry Ford envoie des hommes et du matériel pour construire Fordlândia au bord du Rio Tapajós, au cœur de l’Amazonie brésilienne. Company town et plantation intensive d’hévéas, la ville devait fournir le caoutchouc nécessaire à l’équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford du Michigan. Fordlândia était aussi un projet de « civilisation », qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d’échecs et d’erreurs. L’eau, la terre, les champignons, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien. 2018. Le collectif Suspended spaces organise une résidence sur un bateau qui navigue depuis Santarém jusqu’à Fordlândia. La résidence rassemble vingt artistes et chercheur.e.s qui séjournent sur place et travaillent avec les restes des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut-être quelques fantômes. Fordlândia interroge la rencontre du fordisme, exemple emblématique du projet moderne occidental et colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd’hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Que signifie Fordlândia aujourd’hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l’équilibre écologique vacillant ? Un projet d’ampleur mené avec vingt artistes et chercheurs internationaux autour de Fordlândia – ville construite à partir de 1928 par Henry Ford en Amazonie afin d’exploiter intensivement l’hévéa nécessaire à la fabrication des pneumatiques, devenu un petit village au milieu d’un patrimoine industriel au statut incertain –, interrogeant l’échec et les conséquences du projet moderne occidental et colonial du fordisme dans le contexte politique, économique et environnemental actuel. 1928. Henry Ford envoie des hommes et du matériel pour construire Fordlândia au bord du Rio Tapajós, au cœur de l’Amazonie brésilienne. Company Town et plantation intensive d’hévéas, la ville devait fournir le caoutchouc nécessaire à l’équipement des pneus des véhicules fabriqués dans les usines Ford du Michigan. Fordlândia était aussi un projet de « civilisation », qui regroupait usines, habitats, hôpital, écoles, construits sur un modèle américain. Mais ce fût une succession d’échecs et d’erreurs. L’eau, la terre, les champignons, les révoltes ont eu raison du fantasme fordien. 2018. Le collectif Suspended spaces organise une résidence sur un bateau qui navigue depuis Santarém jusqu’à Fordlândia. En collaboration avec Fotoativa, collectif brésilien de Belém, la résidence rassemble vingt artistes et chercheur.e.s qui séjournent sur place et travaillent avec les restes des usines, des machines et des maisons, des mémoires et des récits, des fantasmes et peut être quelques fantômes. Fordlândia interroge la rencontre du fordisme, exemple emblématique du projet moderne occidental et colonial, et un territoire amazonien qui, hier comme aujourd’hui, porte et supporte des projections multiples, économiques et environnementales, anthropologiques et artistiques, touristiques et scientifiques. Que signifie Fordlândia aujourd’hui, dans un Brésil en état de crise politique et économique, sur une planète à l’équilibre écologique vacillant ? Contributions artistiques de Alessia de Biase, Susana de Sousa Dias, Marcel Dinahet, Camila Fialho, Débora Flor, Maïder Fortuné, Fotoativa, Véronique Isabelle, Valérie Jouve, Jan Kopp, Bertrand Lamarche, Daniel Lê, Andre Parente, Françoise Parfait, Mireille Pic, Alexandre Sequeira, Stéphane Thidet, Eric Valette, Camille Varenne, José Viana. Suspended spaces est un collectif indépendant né en 2007 et basé à Paris, composé d’artistes et de chercheurs (Jan Kopp, Jacinto Lageira, Daniel Lê, Françoise Parfait et Éric Valette), épaulé par des centres de recherches universitaires. Convaincu de l’importance et de la légitimité du regard artistique sur le monde contemporain, le collectif travaille à partir de sites historiques délaissés par la modernité et dont le devenir a été empêché pour des raisons politiques, économiques, historiques.

Le rêve amazonien de Henry Ford GRANDIN Greg Cahier d’archives Introduction par le collectif Les Amazonies Cinémas amazoniens en temps de lutte : de l’archive au terrain MONTEIRO Lúcia – L’Amazonie du caoutchouc. Élasticité, étanchéité, effacement MONTEIRO Lúcia – Cinéma et archives en Amérique Indigène. Andrea Tonacci, films et rencontres ALVARENGA Clarisse – D’une image à l’autre : traductions du visible et de l’invisible dans les deux films Urihi Haromatimapë – Curadores da terra-floresta (2013) et Xapiri (2012) BRASIL André – Notes sur une expérience autour de l’archive de photographies de Dana Merrill documentant la création de la ville de Porto Velho FONTINELE Naara – Fordlandia Malaise : genèse d’un film SOUSA DIAS Susana de Notes dispersées à partir de la table ronde « Retour en Amazonie : Werner Herzog » BAUMANN Stefanie, CORMANN Grégory, HAMERS Jeremy, LECERF Éric, MOUZINHO Susana Fleuves et territoires d’Amazonie – Rivières noires, fleuves blancs ROSTAIN Stéphen – La forme du fleuve : frontières et fragments AMILHAT SZARY Anne-Laure – L’héritage culturel du Tapajós. Depuis les bibliothèques et les sanctuaires des peuples de la forêt aujourd’hui, jusqu’aux friches industrielles du capitalisme naissant ROCHA Bruna, HONORATO Vinicius, APARECIDA FERREIRA Daniela, ALLEN Scott Joseph – Grands projets en Amazonie. De Fordlândia à la logistique du soja dans la région du Tapajós, État du Pará, Brésil GUIMARÃES VIEIRA Ima Célia Poétiques d’un lieu : Fordlândia Fordlândia, au centre du monde Fordlândia, la forme d’une ville DUBOŸ Philippe Quel est ce rêve, Ford ? MAGNO RIBEIRO Luiz Les temps de Fordlândia BIASE Alessia de, DA SILVA PEREIRA Margareth, JOUVE Valérie, KOPP Jan, LÊ Daniel, PARFAIT Françoise, TIBERGHIEN Gilles A., VALETTE Éric Corporate colonialism à Fordlândia IBOS Caroline et LERICHOMME Lise La vengeance du bois qui pleure Éric VALETTE Amazonie, une histoire-monde(s) BERTRAND Romain, BOUCHERON Patrick, DÉLÉAGE Pierre, VIDAL Laurent L’appropriation culturelle en question – Sur le différencentrisme LAGEIRA Jacinto – Un malaise productif. La position du majoritaire face à l’appropriation culturelle FASSIN Éric BIBLIOGRAPHIE REMERCIEMENTS

Textes de Scott Joseph Allen, Clarisse Alvarenga, Anne-Laure Amilhat Szary, Daniela Aparecida Ferreira, Stefanie Baumann, Romain Bertrand, Patrick Boucheron, André Brasil, Grégory Cormann, Margareth Da Silva Pereira, Alessia de Biase, Susana de Sousa Dias, Pierre Déléage, Philippe Duboÿ, Éric Fassin, Naara Fontinele, Greg Grandin, Ima Célia Guimarães Vieira, Jeremy Hamers, Vinicius Honorato, Caroline Ibos, Valérie Jouve, Jan Kopp, Jacinto Lageira, Daniel Lê, Éric Lecerf, Lise Lerichomme, Luiz Magno Ribeiro, Lúcia Monteiro, Susana Mouzinho, Françoise Parfait, Bruna Rocha, Stéphen Rostain, Gilles A. Tiberghien, Éric Valette, Laurent Vidal. - Bibliogr. p.282-283. Notes bibliogr.